Léo «Putter» joue sac sur le dos

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Léo Levasseur veut continuer de jouer au golf jusqu’à ce qu’il ne soit plus capable.
Photo: Samuel Morin

C’est sac sur le dos que Léo Levasseur, 77 ans, joue au golf cinq fois par semaine au Club de golf Saguenay Arvida depuis 25 ans.

 

Avec sa façon peu orthodoxe de jouer, les autres golfeurs lui ont gentiment donné le surnom de Léo «Putter» en raison de son habitude à utiliser son fer droit sur de longues distances. Sur le 17e, un par 3 de 120 verges, il utilise son fer droit pour faire son coup de départ. Lors du passage de La Pige, il est passé à deux longueurs de balle de réussir un oiselet à ce 17e en n’utilisant que son arme de prédilection. «Les gens me disent qu’il y a Harry Potter et qu’il y a Léo Putter», dit-il à la blague.

 

M.Levasseur est présent sur les verts tous les avant-midis de la semaine. «Et si je ne viens pas le jeudi, je viens jouer seul le dimanche matin vers 5h30», raconte Léo Levasseur. Il peut jouer entre 90 et 100 parties par année. Il amène aussi son sac de golf dans son auto lorsqu’il sort de la région.

 

Ce qu’il aime le plus de ce sport, c’est qu’il peut prendre l’air tout en jouant avec ses amis. Il s’agit aussi de son exercice pour la journée. Le golf le garde en forme en raison de la marche. C’est un moyen d’évasion pour lui et il peut en même temps augmenter sa force de caractère avec ce sport qui peut être frustrant à quelques reprises.

 

Léo Levasseur se déplace avec seulement six bâtons dans son sac et la raison est fort simple. «Je ne me promènerais pas avec 12-15 bâtons, j’aurais le dos en compote!» s’exclame-t-il pour expliquer son choix.

 

En 1973, lorsqu’il travaillait à Alma dans une usine de papier, il trouvait du temps pour aller jouer. «Sur l’heure du midi, je mangeais un hot dog à l’usine, ensuite j’allais au terrain à côté jouer quatre trous. Je retournais travailler et à 17h00, j’allais terminer les cinq trous qu’il me restait», explique le joueur.

 

Pas toujours facile

 

Il y a six ans, M. Levasseur s’est déchiré la coiffe des rotateurs. Cette année-là, il a seulement pu jouer une vingtaine de parties. Depuis cette blessure, il ne peut plus s’élancer comme avant et il doit réduire son élan. L’arthrose l’empêche aussi de fermer ses mains au complet pour tenir son bâton et d’aller chercher sa balle au fond du trou.

 

Tout ça ne l’arrête pas. «Je vais jouer jusqu’à ce que je ne sois plus capable», termine-t-il.

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