Ouverture de la SQDC à Chicoutimi

292
0
Partagez :

Plusieurs clients attendaient l’ouverture des portes de la première SQDC du Saguenay, à Chicoutimi

Une trentaine de personnes attendaient patiemment l’ouverture de la première succursale de la Société québécoise du cannabis (SQDC), ce matin, à Chicoutimi. Une certaine fébrilité se sentait parmi les nombreux clients en attente du signal. À 10h pile, le gérant de la succursale a invité les gens à entrer après avoir vérifié leurs cartes d’identité.

Quelques minutes plus tard, le premier client qui sortait de la succursale brandissait fièrement son achat, ouvrant même le contenant devant les journalistes. «C’est du Tsunami, je l’ai essayé avec un ami et il est vraiment pas pire», a expliqué le jeune père qui préfère garder son anonymat. Pour lui qui était habitué de s’alimenter sur le marché noir, la SQDC est une initiative qu’on doit encourager. «Quand on était jeunes, on rêvait des weed shops d’Amsterdam. Maintenant qu’on a une alternative légale ici au Québec, je ne vois pas pourquoi on s’en priverait», explique-t-il.

Le premier client a montré volontiers ses achats aux journalistes qui l’attendaient à la sortie.

«Si on a le choix entre les cochonneries de la rue et quelque chose de légal et de contrôlé, le choix n’est pas difficile à faire», a confié un autre acheteur. Pour l’homme d’une quarantaine d’années, plus question d’encourager les bandes criminalisées pour traiter son insomnie. « Ça fait 20 ans que j’en consomme plusieurs fois par semaine pour m’aider à dormir et à fonctionner», ajoute celui qui n’était pas très à l’aise à s’approvisionner sur le marché noir. 

Plus d’un an d’attente

Si depuis deux semaines, les consommateurs du Saguenay pouvaient se déplacer à Alma pour s’approvisionner à la SQDC, ç’aura pris plus d’un an à la société gouvernementale pour mettre le pied en région. «J’ai vraiment trouvé ça long et je ne comprends toujours pas pourquoi ça n’a pas été plus vite», a admis client qui avait pris l’habitude de commander en ligne.

Retourner au marché noir

Alors qu’il venait à peine d’effectuer son premier achat, un jeune client de 19 ans est vite revenu à la réalité quand il a appris que le gouvernement Legault souhaitait interdire l’achat aux moins de 21 ans. «C’est un peu stupide, on me sort du marché noir et ensuite on m’y renvoie. Je ne vois pas vraiment l’utilité de ce projet-là», ajoute-t-il.

La SQDC compte actuellement plus d’une vingtaine de succursales et compte atteindre 43 points de vente d’ici mars, selon son président, Jean-François Bergeron.

 

Partagez :