La relève enseignante préoccupée

Partagez :

L’étudiante au baccalauréat en éducation préscolaire et en enseignement primaire Jessica Leboeuf effectue présentement ses stages finauxs avant la fin de ses études. (Photo : courtoisie)

Les offres patronales pour le renouvellement de la convention collective dans le secteur public et parapublic préoccupent des étudiants en enseignement à l’UQAC. Leurs craintes principales sont la surcharge de travail et le salaire.

L’étudiante en 4e année au baccalauréat en éducation préscolaire et en enseignement primaire à l’UQAC Jessica Leboeuf est touchée par les moyens de pression utilisés par les professeurs québécois, regroupés sous le slogan «faut que ça change maintenant». «Je suis en stage final, donc tous les jeudis, on porte le chandail du mouvement. On voit que c’est difficile pour les professeurs, surtout au niveau de la charge de travail, indique-t-elle. C’est un peu préoccupant.»

La pénurie de main-d’œuvre est aussi un problème que le milieu de l’éducation devra contrer dans les prochaines années. «À Montréal, il manque beaucoup d’enseignants. Ici, c’est moins pire, mais, cette année, on est environ 35 étudiants finissants pour couvrir quatre commissions scolaires», ajoute Mme Leboeuf.

Amélya Labrie, étudiante en 3e année dans le même baccalauréat, n’est pas inquiète pour le moment. «C’est parce que je n’ai pas vraiment les deux pieds dans le métier pour l’instant, mais j’imagine que cela va plus m’inquiéter quand je vais avoir ma propre classe, explique-t-elle. Les professeurs à l’université ne nous en parlent pas non plus.» 

Un salaire qui valorise le métier

Mme Labrie croit que le salaire est un problème des plus importants. «On se fait souvent dire que le salaire des enseignants est vraiment bas comparativement aux autres provinces, explique la jeune femme. On fait quatre ans d’université et on n’a pas vraiment le salaire qui vient avec.»

Selon Jessica Leboeuf, c’est surtout la valorisation du métier qui est importante. «Moi, je ne veux pas être enseignante en raison du salaire, mais c’est vrai qu’un salaire moins élevé, ça dévalorise la profession et c’est important de la valoriser», estime-t-elle.

Une grève utile

Pour les deux étudiantes, une grève serait utile pour faire avancer les choses. «C’est un moyen de pression de dernier recours, mais ça permettrait de faire connaitre la cause», croit Mme Leboeuf. «Je pense que la grève serait importante, surtout pour montrer au gouvernement que ça urge et que c’est important qu’il nous écoute», ajoute Mme Labrie.

Partagez :