Dernier coup de pédale pour les Gazelles

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Les Gazelles ont terminée leur dernière saison de vélo à l’automne dernier.

Le club de vélo Les Gazelles de Laterrière a roulé pour une dernière année après 12 ans d’existence lors de la saison 2019. Le club n’arrivait pas à renouveler ses inscriptions ni à trouver des remplaçantes à la tête du conseil d’administration.

Yanne Pelletier, qui était présidente du CA lors de la dernière saison, se dit vraiment attristée par l’arrêt des activités. «On s’est créé de belles amitiés, on avait des femmes de 22 à 60 ans dans notre groupe», dit-elle avec regret.

Depuis 2015, les inscriptions étaient en chute libre passant de 90 à 23 membres. Les membres du CA ont noté une baisse d’intérêt. «L’an dernier, la grande sortie de Chicoutimi à l’Étape n’a même pas eu lieu parce qu’il n’y avait pas assez d’inscriptions», explique avec déception la responsable des communications Audrey Perron.

La trésorière du club de vélo Proco d’Alma, Caroline Émond, témoigne de la lourdeur du processus logistique pour gérer un club. «Pour l’inscription de 60 membres, ça peut prendre jusqu’à deux jours, puisque le processus d’adhésion du site de la Fédération québécoise des sports cyclistes (FQSC) n’est pas adapté», dit-elle.

Du côté de ce club de vélo Proco d’Alma, le nombre de membres se maintient. Depuis deux ans, le club a créé un groupe pour les femmes. «C’est souvent pour les mères qui inscrivent leurs enfants et qui veulent apprendre elles aussi», dit Caroline Émond. D’après elle, ce qui permet de maintenir le nombre de membres, c’est que le club, avec l’aide des Caisses Desjardins, est en mesure de prêter des vélos de qualité pour seulement 70$.

Peur de ne pas suivre

Pour le club des Gazelles, il y avait des prérequis. Il fallait entre autres, être capable de rouler seule avec une moyenne de 24 km/h minimum. «C’est peut-être d’ailleurs ce qui a entrainé la perte de membres?», questionne Audrey Perron. «Parfois, en manquant le début de la saison, ça donne l’impression d’avoir un retard et de ne pas être en mesure de suivre le peloton, donc ça entraîne de la culpabilité et finalement ça devient un cercle vicieux», poursuit-elle.

Yanne Pelletier est du même avis, mais selon elle le problème se trouve également dans la difficulté de recruter des jeunes femmes. «Nous n’avions pas de relève et de moins en moins de jeunes s’inscrivaient», explique-t-elle.

Après huit ans en tant que présidente, Yanne Pelletier souhaitait passer le flambeau, mais personne ne s’est manifestés. C’est d’ailleurs le même scénario pour les autres membres du CA.

Le choix n’a pas été facile pour les Gazelles, mais le club a dû se résoudre à mettre fin aux sorties qui avaient lieu deux fois par semaines et une fois la fin de semaine.

Les ex-membres toujours actives profiteront des liens qu’elles ont tissés pendant ces 12 dernières années pour continuer à faire des sorties ensemble quand elles le pourront.

 

photo: Marie-Pier Lebrun

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