Lancement de Projet Ambition Québec : les régions au cœur du mouvement

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Photo : Jérémie Camirand | La députée indépendante dans Marie-Victorin est à l’origine du mouvement, elle qui a publié en 2019 un livre qui porte aujourd’hui le nom de l’organisme.

Le mouvement Projet Ambition Québec (PAQ) a procédé au lancement virtuel de son organisme ainsi que de son site web jeudi soir, depuis sa page Facebook. Mené par la députée indépendante Catherine Fournier, le PAQ souhaite prendre une place importante dans les municipalités et les régions.

Quelque 400 personnes étaient présentes pour assister à la présentation du mouvement indépendantiste. Après la sortie de son manifeste en librairie un peu plus tôt cette semaine, Projet Ambition Québec a expliqué pendant plus d’une heure ses idées et la présence qu’il compte occuper dans la province.

« Pour nous, les régions, les municipalités, les communautés et les différents milieux de vie doivent être au cœur du renouvellement de l’action souverainiste », a souligné d’entrée de jeu Mme Fournier.

Les fondateurs de l’organisme précisent que cette présence régionale va se transposer de différentes façons. Assemblées citoyennes locales, clubs de lecture, associations cégépiennes sont au menu de Projet Ambition Québec. Il est impossible toutefois à ce moment de déterminer où et quand ces mesures prendront réellement forme.

« On souhaite implanter des assemblées citoyennes locales un peu partout au Québec dans les municipalités qui vont agir comme des lieux de réflexion, des lieux de concertation autour d’un projet de pays », a précisé la députée de la circonscription de Marie-Victorin.

Une des membres fondatrices du groupe, Shophika Vaithyanatharsama, a soutenu pour sa part que Projet Ambition Québec accorde une importance particulière aux personnes qui ne sont pas nécessairement convaincues des idées qu’il prône. « Quand on a fondé notre premier conseil d’administration, a-t-elle dit, c’était clair qu’il fallait aller rejoindre les différentes personnes qui, par le passé, étaient enthousiastes à l’idée [d’indépendance], mais qui n’étaient pas personnellement invitées à la discussion. »

La question des Premières Nations abordée

Un membre de la Première Nation de Mashteuiatsh au Saguenay—Lac-Saint-Jean, Jay Launière-Mathias, a joint sa voix à la conversation lors de ce lancement, lançant une fois de plus un cri du cœur concernant la situation difficile dans laquelle trop de Premières Nations, selon lui, se retrouvent en 2020.

« Encore aujourd’hui, il y a des Premières Nations, au Québec, qui n’ont pas accès à l’eau potable, qui ont de la difficulté à avoir accès à l’électricité également, où est-ce que les conditions de vie ne sont pas faciles », a-t-il mentionné, tout en précisant l’importance de donner les moyens aux communautés d’être en mesure de réfléchir sur la question indépendantiste avant d’en débattre.

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