Des promesses redondantes pour la jeunesse
Les plateformes électorales des six aspirants à la mairie de Saguenay contiennent peu de propositions concrètes pour les 18-25 ans et plusieurs se retrouvent dans plus d’un programme. C’est ce qui ressort d’une série d’entretiens réalisés par La Pige auprès des candidats.
Considérée comme l’une des thématiques les plus chères aux yeux de la jeunesse, la protection de l’environnement fait l’objet de beaucoup d’attention. Certains candidats ont pris le sujet à bras-le-corps, comme Jacinthe Vaillancourt qui souhaite améliorer la qualité des transports en commun ou la mairesse sortante Josée Néron qui aimerait étendre l’autopartage via un partenariat avec la STS et poursuivre l’électrification du parc automobile de la ville.
Quant à la question de l’accompagnement des jeunes dans la vie active, elle se retrouve sur toutes les lèvres. Mais une fois encore, les promesses d’emplois ou de stages dans des secteurs locaux attractifs de Catherine Morissette, du chef d’Unissons Saguenay Claude Côté et de Jacinthe Vaillancourt ou celles d’accessibilité accrue à la culture et aux lieux de sociabilisation de Serge Simard et Claude Côté sont communes à plusieurs programmes et n’aident pas à faire un choix parmi les six candidatures.
L’éducation politique au cœur des préoccupations
Pour les prétendants à la mairie, c’est plutôt le manque de connaissances politiques qui fait naître le désintérêt pour les élections chez les jeunes. A l’exception de Catherine Morissette, qui s’est plus axée sur les thématiques de l’emploi et de l’attractivité, tous les candidats souhaitent plus les impliquer dans la vie démocratique.
La solution avancée par presque tous les candidats est le conseil municipal de la jeunesse que certains, comme Claude Côté ou Jacinthe Vaillancourt, aimeraient assortir d’un budget propre qui lui permettrait de mener à bien certains projets. D’autres, comme Serge Simard ou Julie Dufour, souhaitent mettre l’accent sur l’éducation et la découverte de la politique dès le plus jeune âge, alors que Josée Néron veut ouvrir des places pour les jeunes au sein de son parti politique, l’Equipe du Renouveau Démocratique.
Car si le nom du maire est connu de tous, le fonctionnement d’un conseil municipal, ses compétences et ses attributions peuvent manquer de clarté pour les néophytes, sans parler du capharnaüm des partis politiques. Pour Mme Dufour, l’important, c’est de donner à tous « un langage commun dès l’école primaire ».