Des cours pour prévenir les agressions
Donner aux femmes tous les outils pour éviter les agressions potentielles, c’est ce qu’offrira le club de Judokas Jonquière dès l’hiver. Trois instructrices de la toute première cohorte de Judo Canada enseigneront aux femmes de 16 ans et plus des cours d’autodéfense ainsi que des techniques de prévention d’agressions.
« Ce ne sont pas des cours de judo, précise l’instructrice d’autodéfense Céline Rathé. C’est accessible à une large clientèle. Pas besoin d’être un athlète pour apprendre à se défendre. On veut donner aux femmes de la confiance, un sentiment de sécurité et des réflexes pour se défendre. »
Les cours d’autodéfense, qui devraient débuter en janvier, seront d’une durée approximative de huit à 10 séances. C’est dans l’enceinte du club de Judokas de Jonquière que les groupes d’une dizaine de personnes apprendront dès le début de l’année 2022 des techniques spécifiques à l’autodéfense.
Céline Rathé et ses collègues Nicole Lavoie et Geneviève Baron caressaient depuis près de cinq ans l’idée de former des femmes à réagir en cas d’agressions. Convaincues de la pertinence du service, elles se sont réjouies d’être séctionnées parmi plusieurs candidats à travers le Canada pour devenir instructrices certifiées par Judo Canada. Trois cours en ligne et un cours intensif en présentiel de deux jours ont été nécessaires pour former les trois nouvelles professeures.
« Le cours n’est pas fait pour se battre, mais plutôt pour apprendre à garder une distance avec un agresseur. On apprend aux participantes à détecter et désamorcer des situations dangereuses. Il y a une vraie demande pour les cours d’autodéfense et ça nous a motivées à mieux outiller les femmes », raconte Nicole Lavoie.
À une époque où les histoires d’agressions sont de plus en plus mises au grand jour, plusieurs femmes sentent le besoin de développer des réflexes. « J’ai réalisé que je n’avais aucun moyen de me défendre dans la vie de tous les jours, témoigne la future élève déjà inscrite au programme, Cindy Tremblay. Dans le cadre de mon travail dans le domaine du travail social, je sais comment réagir, mais dans mon quotidien, je ne suis pas sur mes gardes. Je ne saurais pas comment réagir. On croit souvent que c’est loin de nous, mais personne n’est à l’abri et si ça devait m’arriver, je veux être équipée. »