L’avenir est féministe selon plusieurs femmes de la région

Partagez :

L’avenir est féministe, voici ce que soutiennent les trois panélistes de la conférence organisée par l’Institut de formation théologique et pastorale de Chicoutimi lundi soir en ligne. L’évènement organisé en l’honneur de la Journée internationale des droits des femmes a rassemblé Martine Boivin, Isabel Brochu ainsi que Karla Cynthia Garcia Martinez.

L’avenir doit être féministe et vert selon la coordonnatrice responsable de projet au Réseau des tables régionales de groupes de femmes du Québec, Martine Boivin. De son avis les enjeux climatiques et les phénomènes tels que la pandémie sont intimement liés au féminisme.

« Après une crise c’est beaucoup de femmes qui écopent de problèmes d’argent, problèmes de garde d’enfant, de cauchemars et de stress », explique Martine Boivin.

La crise de logement toucherait aussi différemment les hommes et les femmes puisqu’il y a plus de femmes monoparentales locataires. Elles sont plus susceptibles d’être frappées par les répercussions d’une hausse du prix des loyers puisqu’elles utilisent une part plus élevée de leurs revenus pour se loger.

« Qu’est-ce que je peux faire? Vous pouvez participer à des consultations publiques sur l’environnement et soulever les enjeux féministes dans les projets analysés. Les élections arrivent, vous pouvez appuyer des personnes candidates qui placent l’environnement au cœur de leurs engagements. Participez au conseil de ville, appuyez des revendications des groupes de femmes et des organismes en défense de droits », conseille Martine Boivin.

L’avenir est féministe, et il sera de gauche et solidaire !

« Je suis une femme en colère », a commencé en riant la chroniqueuse Isabel Brochu.

Selon elle, les femmes vivent un recul de leurs droits actuellement.

« Je connais beaucoup de femmes probablement comme vous qui se demandent si elles vont pouvoir revenir au travail parce qu’elles n’ont pas de place en garderie et c’est souvent elles qui doivent avoir la charge de régler ce problème-là », exprime Isabel Brochu.

Elle défend aussi que les crises engendrées par le capitalisme et le néolibéralisme, comme la crise climatique et la pandémie, nuisent aux femmes de façon beaucoup plus aiguë.

« Les femmes québécoises ont été davantage affectées par la pandémie que les hommes. Il y a eu un recul des droits, le droit au travail, pertes d’emplois plus élevées, détérioration des conditions de travail, charge de travail à la maison en augmentation, départ de leur travail pour la conciliation travail-famille, recul du droit à la santé, plus de femmes malades qui sont décédées de la COVID. Il y a eu un recul du droit à la sécurité avec un nombre de féminicides en hausse, de violence, d’agressions sexuelles. Comme si ce n’était pas assez la position désavantagée des femmes sur le marché du travail. C’est donc dire à quel point nous avons eu un recul et je pense que ce recul va continuer malheureusement », déplore-t-elle.

Devenir immigrante

L’artiste Karla Cynthia Garcia Martinez a à son tour présenté sa vision des choses et son œuvre intitulée Devenir immigrante qui raconte son expérience personnelle en tant que femme immigrante. Elle illustre de façon très personnelle et concrète sa transformation. Son projet est divisé en deux parties, d’une part, toutes les photos officielles qu’elle a dû prendre durant le processus qui s’est déroulé sur 10 ans et d’une autre, de brefs textes qui racontent son récit personnel.

« Devenir immigrante met en parallèle la démarche bureaucratique et la démarche personnelle », précise Karla Cynthia Garcia Martinez.

 

 

Partagez :