Alcool au volant : les associations revendiquent un taux de 0,05

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L’alcool au volant est la deuxième cause principale des décès routiers. (Photo : Célie Dugand)

Malgré des campagnes de sensibilisation, beaucoup d’arrestations et d’accidents liés à l’alcool ont été recensés ces derniers mois dans la région. Pour y remédier, certaines associations affirment qu’il faut abaisser le taux d’alcoolémie autorisé à 0,05.

Durant la fin de semaine du 1er octobre, deux conducteurs ont été arrêtés en état d’ébriété. Même cas de figure une semaine plus tôt. Quelques jours auparavant, une mère de famille avait même été arrêtée pour conduite en état d’ivresse alors que ses deux enfants étaient à bord.

Pourtant, entre affichages dans les commerces, messages de prévention à la radio ou encore pièce de théâtre montrant les conséquences possibles d’un accident, les campagnes de sensibilisation mises en place par le Service de police de Saguenay (SPS) sont nombreuses. « On fait beaucoup d’efforts », affirme l’agent aux relations publiques du SPS, Luc Tardif.

Il ajoute ensuite qu’« en plus des campagnes de sensibilisation, le SPS effectue régulièrement un grand nombre d’opérations de contrôles routiers ».

Cependant, tous ces efforts ne semblent pas suffire à faire diminuer drastiquement le nombre d’accidents causés par l’alcool dans la région.

Le taux d’alcoolémie autorisé serait trop élevé

Pour la responsable des affaires juridiques et chargée de projet alcool de l’Association pour la santé publique du Québec (ASPQ), Marianne Dessureault, s’il y a encore autant d’accidents liés à l’alcool dans la région, et plus généralement au Québec, c’est à cause du taux d’alcoolémie autorisé : il est de 0,08, contre 0,05 dans les autres provinces canadiennes.

« La restriction à 0,05 a déjà fait ses preuves, soutient Marianne Dessureault. Selon des études, abaisser le taux d’alcoolémie à 0,05 permettrait de diminuer de cinq fois les risques d’accident. »

L’ASPQ, soutenue par d’autres organismes comme l’Association des mères contre l’alcool au volant (MADD), a déjà demandé au gouvernement d’abaisser ce taux, en vain.

Selon Marianne Dessureault, pour faire diminuer les accidents liés à l’alcool, il serait également nécessaire d’agir sur la publicité. « Cela paraît banal et secondaire, mais c’est très important. Quand on va à la station-service, il y a des publicités de produits alcoolisés. Ce n’est pas normal, cela incite les gens à boire », déplore-t-elle.

Une partie des Québécois seraient prêts à accepter ces changements puisque, selon un sondage de la firme Léger réalisé en 2022 pour l’ASPQ, près de la moitié seraient favorables à un taux d’alcoolémie maximal autorisé de 0,05.

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