Grogne autour du stationnement à étages
Le débat autour du stationnement à étages de l’hôpital de Chicoutimi s’est enflammé jeudi matin à la Commission municipale du Québec alors que l’avocate représentant la Ville, Me Mélanie St-Onge, a terminé de déposer sa preuve.
Une dizaine de citoyens étaient présents lors de cette seconde journée d’audience pour défendre leur opinion quant à la construction d’un stationnement de trois étages sur le terrain du CIUSSS.
Le bachelier en architecture de paysage Yves-Michel Garant, dernier témoin de l’avocat représentant le groupe de citoyens Me Yves Laperrière, a insisté sur le fait que l’emplacement choisi pour le bâtiment était nuisible, puisque directement au cœur du parc de l’hôpital. Ainsi, il serait difficile de faire un lien entre les deux parties du parc, et donc, de profiter de cet espace vert. Il estime également qu’il n’existe aucun autre endroit adéquat pour un parc de prestige dans le quartier.
« Si on remplace un morceau du parc, il faut nous redonner quelque chose […] Les résidents de la rue Jacques-Cartier, les gens qui vont se balader au belvédère et les patients de l’hôpital n’auront plus de raison de prendre de photos [si le parc est remplacé par un stationnement]. »
Il ajoute que de changer le parc de l’hôpital d’endroit, ça demande beaucoup de réflexion. « En tant qu’architecte paysager, je crois que tous les boisés sont à conserver. Bien sûr, il y a un petit ménage à faire dans le parc, surtout en enlevant des branches. Je ne dis pas qu’on ne peut pas couper un arbre, mais il y a une analyse à faire. »
Le ton monte
La cheffe de division urbanisme et planification de la ville de Saguenay, Marie-Christine Tremblay, a expliqué que le plan d’urbanisme actuellement en vigueur autorisait la construction d’un stationnement de deux à dix étages et que ce dernier ne nuirait pas à l’espace vert actuellement en place. Me Yves Laperrière l’a contredite en expliquant que « du gazon autour d’un stationnement, ça ne remplace pas un espace vert. »
L’audience se poursuit en après-midi devant la juge Sandra Beaulieu devant la Commission municipale du Québec (CMQ).