Les brigadières: des anges gardiens vêtus d’orange

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Lyne Simard est brigadière depuis 24 ans. Elle est bien placée pour témoigner des défis de sa profession, qui exige d’avoir des yeux tout le tour de la tête car les usagers de la route ne respectent pas toujours la loi.

« De trois à quatre véhicules par jour ne font pas leur arrêt », raconte Mme Simard. Elle affirme que les gens sont rendus trop impatients, ce qui compromet la sécurité des enfants.

Le non-respect des lois ne date pas d’hier. La dame, qui travaille à l’école Saint-Luc assure que ce problème perdure depuis bien des années, un constat que la plupart des brigadières partagent. « Ils [les automobilistes] nous envoient promener. Ils nous klaxonnent parce qu’on les retarde et on a une pancarte arrêt et ils nous passent dessus », raconte une brigadière sous le couvert de l’anonymat, découragée des évènements.

Points positifs

Bien qu’être brigadière demande énormément d’attention, les personnes qui exercent cette fonction, surtout des retraités, adorent leur métier. Assurer la sécurité et le fait de travailler avec les jeunes sont ce qui motive ces derniers. « Bien souvent on est des retraités et ça nous fait participer à la société encore », déclare avec sourire le brigadier, Marcel Michaud.

En plus, un geste qui ne passe pas inaperçu aux yeux des brigadières est le fait que leur emploi est reconnu par les enfants ou bien les parents. « On a des cadeaux comme des chandelles et des boites de chocolats, ce sont de belles petites choses. C’est plaisant et j’adore les enfants », s’exclame l’une des brigadières qui s’implique dans le domaine depuis sept ans et qui n’a pas voulu être identifiée.

Opération sécurité

Une initiative apportée par le Service de police de Saguenay sur les brigadières, écoliers et écolières a eu lieu du 6 au 10 mars dans le but de sensibiliser les gens de la région. C’est un évènement qui a été somme toute apprécié par les gens concernés, bien que ça ne règle pas tous les problèmes. « Les gens respectent le code de la route quand la police est dans les parages, mais une fois qu’elle est partie, ils reviennent à leurs habitudes », raconte une brigadière qui a préféré rester anonyme.

L’agent aux relations publiques du Service de police de Saguenay, Luc Tardif, tenait à encenser le bon travail des ‘’ anges gardiens vêtus d’orange ‘’. « Être brigadier et brigadière n’est pas un travail facile. Souvent, on va utiliser l’expression ‘’ va jouer dans le trafic ‘’ et on a dit ça à quelqu’un qu’on n’aime pas trop, mais la réalité est qu’à tous les jours d’école, ce sont des gens qui travaillent dans le trafic pour assurer la sécurité de nos jeunes », fait-il savoir.

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