Les détails du déménagement de l’Académie d’Alma à Québec
L’Académie d’Alma, qui évolue dans The Basketball League (TBL), a déménagé à Québec avant même de disputer un seul match au Saguenay–Lac-Saint-Jean. Trois mois après le déménagement, le propriétaire ne ferme pas la porte à un éventuel retour dans la région et explique ce qui a poussé l’équipe à changer d’adresse.
En 2014, l’Académie, programme qui a produit le joueur de la NBA Chris Boucher, a décidé de cesser ses activités. À l’époque, les raisons évoquées étaient qu’Alma était trop loin comparativement aux autres équipes de la ligue comme Toronto ou Boston.
Sauf qu’aujourd’hui, l’Académie joue contre Syracuse et Albany, deux villes encore plus loin que Boston…
Cette fois, le déménagement était pour des raisons différentes : un manque d’infrastructure. « À Alma, le problème qu’on avait c’est que l’éducation c’était correct, on avait les logements, mais on avait nulle part où s’entraîner », regrette le propriétaire et PDG de l’équipe, Cyrille Poitevineau-Millin.
De son côté, le Collège d’Alma confirme que toutes les installations étaient disponibles et que le cégep était déçu de voir partir l’Académie.
Poitvineau-Millin ajoute même qu’en 2014, il aurait été totalement possible pour eux de rester à Alma et que la distance n’a jamais été un enjeu. « C’était surtout parce que la direction avait changé au Cégep, et ils décidaient de ne plus aller de l’avant avec ce projet », rajoute-t-il.
Cette fois, la nouvelle mouture de l’Académie n’est pas la propriété du Collège d’Alma, mais bien d’une entreprise privée. La décision de déménager l’équipe à Québec – mais de garder le nom d’Alma – était celle du conseil d’administration et non celle du Collège ou de la ligue.
Questionné à savoir si un retour au Lac-Saint-Jean était possible, le propriétaire a seulement répondu que le club « va faire des annonces dans peu de temps là-dessus », laissant planer la possibilité que l’équipe ait trouvé des installations à Alma.
Une croissance difficile
Le plus grand défi pour l’Académie, c’est d’attirer des partenaires et des amateurs. Au Québec, et en particulier au Saguenay–Lac-Saint-Jean, le hockey est roi. « Peu importe qui on va voir, que ce soient des personnes ou des commanditaires, ils vont dire “oui, mais par rapport au hockey ?” C’est toujours le hockey », déplore M. Poitevineau-Millin.
Faire grandir la culture du basketball dans la belle province passe d’abord par l’éducation selon l’Académie d’Alma. Toujours selon le propriétaire, dans la population générale, l’engouement est là, mais le financement et la couverture médiatique battent de l’aile.