Serres Toundra: cultiver pour l’environnement
Les Serres Toundra ont mis en place des initiatives pour aider l’environnement. Arrosage à l’eau de pluie, projet d’enfouissement des feuilles de plants et la réutilisation de gaz carbonique n’en sont qu’un petit échantillon.
Les Serres Toundra ont décidé de se tourner vers des méthodes d’agricultures avant-gardistes afin d’avoir la plus petite empreinte possible sur l’environnement. La première étape est l’eau, explique M. Dubé. « Nous on utilise aucune eau de la nappe phréatique, l’eau vient des précipitations l’été et l’hiver de la neige. On emmagasine des centaines de millions de litres d’eau dans des immenses bassins. Pourquoi, car on ne voulait pas avoir d’impact sur la nappe phréatique. C’est la même chose pour les engrais, nous avons aucun rejet d’engrais dans l’environnement. »
L’entreprise a vu le jour en 2016 à Saint-Félicien au Lac-Saint-Jean alors que Bernard Fradette, sa conjointe Caroline ainsi qu’Éric Dubé ont choisi de se lancer dans la culture de concombres.
Les trois se sont par la suite dirigés en Hollande, étudier pendant six mois pour en apprendre un peu plus sur le pays qui est le deuxième plus grand exportateur au monde. Ils ont ensuite débuté leur culture de concombres anglais et nordique pour offrir une nouvelle variété, explique le directeur général Éric Dubé. « Nous avons fait des concombres nordiques pour remplacer les concombres de champs, car on voyait qu’il y en avait de moins en moins à cause des pesticides. »
Pour le chauffage, l’entreprise utilise du gaz, mais le réutilise par la suite, explique M. Dubé. « Nous chauffons nos serres avec du gaz, mais ce que nous faisons avec le CO2 c’est que nous le reprenons et le remettons dans les serres, car les plants mangent du gaz carbonique donc nous n’avons quasiment aucunes émissions. » L’entreprise désire atteindre plusieurs objectifs dans sa quête de la carboneutralité d’ici les cinq prochaines années, explique Éric Dubé. « Je vous dirais que dans cinq ans si vous me demandez si c’est possible de n’avoir aucun déchet, je vous dirai oui. »
Une entreprise sur la bonne voie
Une autre étape que l’entreprise voudrait réaliser dans le futur serait la valorisation totale des rejets de culture, une pratique très répandue en Europe, explique Éric Dubé.
« Il y a présentement des terres qui sont pauvres au Lac-Saint-Jean. Ces feuilles la pourraient être utilisées enfouies pour créer de la matière organique afin d’augmenter la qualité des terres au Lac-Saint-Jean. » Il resterait une dernière étape selon lui. « Le médium de culture qu’on utilise, ce qu’ils font avec en Europe c’est qu’il le réutilise pour en faire de la brique. On travaille déjà avec une entreprise canadienne. Ils sont déjà venu chercher une partie de nos médiums de culture et ils font des tests actuellement, car ils essaient de faire du bio gaz. »
L’entreprise envoie aussi ses concombres ayant des imperfections pour la vente à des entreprises comme la Distillerie du Fjord pour leur gin ou à d’autres pour en faire des produits transformés afin de n’avoir aucun rebut jeté.