Les stationnements nuisent à la revitalisation du centre-ville de Jonquière
Un comité citoyen est en place afin de suggérer aux élus des solutions pour la revitalisation du centre-ville de Jonquière.
Le trop grand nombre de stationnements au centre-ville de Jonquière nuit à sa revitalisation. C’est ce que pense l’urbaniste Jasmine Côté qui souhaite aussi que la proximité avec la rivière aux Sables soit utilisée à meilleur escient.
Alors que le centre-ville de l’arrondissement de Jonquière figure au palmarès des pires taux d’inoccupation au Québec, les espaces de stationnements dominent l’endroit et des actions doivent être prises, selon l’urbaniste et enseignante au Cégep de Jonquière Jasmine Côté. « Je vois vraiment une intervention au niveau des espaces de stationnements. Il y en a beaucoup trop. Il faut remplacer ces espaces par des espaces construits et attirants pour l’œil visuellement », a-t-elle déclaré.
En plus d’être présents en nombre considérable, les stationnements apportent également leurs lots de problèmes puisqu’ils créent des îlots de chaleur. « Ce n’est pas bon pour l’environnement. Quand il fait chaud, les gens n’ont pas envie d’y aller et lorsqu’ils n’y vont pas, il n’a personne au centre-ville », a martelé Mme Côté.
Le président de l’arrondissement de Jonquière, Carl Dufour, est conscient du problème entourant ces places de stationnement. « On essaie de mettre ça dans nos plans. Est-ce que c’est facile ? Non. Il y a encore beaucoup de véhicules sur la route. C’est un autre problème. Les gens veulent toujours être devant la porte lorsqu’ils sortent », a-t-il déploré.
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Le Programme particulier d’urbanisme, une solution ?
Selon l’enseignante en aménagement et urbanisme, le Programme particulier d’urbanisme (PPU) devrait pouvoir contrer ce problème. « Le PPU, j’aurais vu ça comme un bel outil pour intervenir sur les espaces de stationnement et pour que la Ville pense à quel type de projet elle aimerait voir au centre-ville dans l’objectif de le revitaliser. Je n’ai rien vu de vision ou de projet dans ce genre dedans. C’est trop général », a-t-elle mentionné.
La rivière aux Sables, un point stratégique
Dans le but d’attirer davantage de visiteurs, l’urbaniste propose d’aménager des établissements de restauration à proximité de la rivière aux Sables. « Il y a beaucoup de choses qu’on pourrait faire à certains endroits, notamment au pavillon Nikitoutagan. Pendant des événements, il y a déjà une cantine et des camions-restaurants. Dans ce secteur, ça pourrait être approprié », a dit Jasmine Côté.
L’arrondissement de Jonquière est conscient de cette proximité et doit miser sur ce point fort afin de redynamiser son centre-ville en attirant les visiteurs du parc de la Rivière-aux-Sables vers la Saint-Dominique. « C’est tout le lien avec la rue Saint-Dominique. […] On est entrain de mettre sur papier qu’est-ce qu’on fait avec les deux pavillons. Est-ce qu’on les garde, est-ce qu’on les détruit, est-ce qu’on en fait un autre. On est entrain de brasser tout ça », a déclaré le conseiller du district cinq.
Jonquière a déjà un scénario en tête concernant le pavillon Nikitoutagan et les halles de la Rivières-aux-Sables. « 2024, idéalement, on aimerait ça aller en plans et devis au printemps et on pense peut-être de déconstruire les deux pavillons pour l’été », a-t-il laissé tomber. Cet espace permettrait l’organisation d’un nouveau pavillon plus fonctionnel pour les organismes désirant l’utiliser ainsi que pour la population.