Sophie Lavoie : la dureté du mental
« Je vis de mes passions », lance la photographe et athlète Sophie Lavoie. À travers une dépression, elle a toujours choisi d’opter pour la discipline. À 27 ans, elle figure parmi les meilleures dynamophiles du Québec et tient sa première exposition en tant que photographe professionnelle.
Ayant passé par des moments plus difficiles, elle s’est toujours raisonnée à ne pas laisser sa dépression affecter ses entrainements. Dans les dernières années, une rupture amoureuse a durement ébranlé sa vie. Sans tabou, elle explique que sa santé mentale en a mangé un coup, mais que malgré tout, elle ne s’est jamais permis de manquer un entrainement. Pourquoi ? « Dans la vie, il y a la motivation et la discipline, moi je choisis la discipline », affirme Sophie. Elle les a simplement adaptés.
Par l’entremise de sa lentille
Depuis une dizaine d’années, elle vit d’une autre passion qui la fait vibrer. Sophie est photographe professionnelle. Cela lui permet de couvrir tout autant des événements sportifs que culturels et publics pour des particuliers, des entreprises privées et pour le journal Le Quotidien. « C’est une fille qui, lorsqu’elle aime quelque chose, le temps, l’argent et l’effort ce n’est pas un problème. Ça n’a pas de prix pour elle », explique son entraineur, Joel Desgagné Boulianne.
Aujourd’hui, pour la première fois de sa carrière, elle est exposée à la galerie l’Art de Vivre. « Dans les événements, je prends le temps d’écouter les shows, les discours, de regarder les gens. Je le vis, soutient la photographe. Mon exposition, c’est un ramassis de performances d’artistes musicaux que j’ai rencontrés sur les scènes du Saguenay-Lac-Saint-Jean, que j’ai captés et qui sont restés bien longtemps dans mes cartes mémoires. »
C’est plus qu’un sport
La dynamophilie a grandement influencé la vie de Sophie. Sa consommation d’alcool a diminué, son mode de vie est plus actif, ses interactions sociales se sont améliorées et sa forme physique lui permet de mieux performer au travail. « Là je vais m’entrainer trois à quatre fois par semaine, avant j’allais au bar trois à quatre fois par semaine, explique-t-elle. Ça hypothèque mon mode de vie pour le mieux, je ne me sens pas prisonnière de ça. »
En 2022 elle a décrochée la médaille d’argent lors du championnat national de dynamophilie dans les femmes open -84 kg. (Crédit photo : White light Media)
De la scène
C’est la plateforme des championnats provinciaux qui attend désormais Sophie le 9 décembre prochain. « Le plan c’est de faire au moins un 200 kg au squat, 125 ou 127.5 kg au bench et au moins un 200 kg au soulevé de terre, détaille l’athlète. Ça m’assurait un gros total et une belle carte pour aller au national. »
Maintenant est-ce que la rigueur et la discipline de Sophie Lavoie seront toujours au rendez-vous ? Là est son défi. Somme toute, elle semble plutôt positive face à l’avenir. « Ce n’est pas toujours beau, ce n’est pas toujours des roses, mais on peut toujours sortir du beau et du positif », a-t-elle conclu. Du haut de ses 27 ans, Sophie Lavoie affronte l’adversité par la férocité.