L’intelligence artificielle au service de la lutte aux GES

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Carbone Québec est une jeune entreprise de quatre employés située sur la rue Racine à Chicoutimi. Photo : Kevin Duquette-Goulet

Jean-Philippe Levasseur est président de Carbone Québec, une jeune entreprise de quatre employés située sur la rue Racine à Chicoutimi. Photo : Kevin Duquette-Goulet

Carbone Québec développe actuellement une plateforme de surveillance via l’intelligence artificielle. L’objectif : Améliorer la transparence et permettre aux entreprises de mieux suivre leurs projets de captation de carbone.

Fondée au Saguenay-Lac-Saint-Jean, Carbone Québec se positionne depuis près de deux ans comme une solution à la compensation des émissions de carbone produites par l’activité humaine. L’entreprise s’implique dans des projets de plantation d’arbres à haut pouvoir de captation de GES en milieux agricoles. Actuellement, le suivi est effectué sur place à l’aide de certaines technologies éprouvées, telles que l’imagerie satellitaire, les photographies aériennes et l’utilisation de drones.

Malgré le fait qu’une intervention humaine reste nécessaire, l’organisation veut d’ici quelques années automatiser certaines pratiques. Cependant, les méthodes actuelles, comme les satellites, ont leurs limites. Les plantations de moins de trois ans sont pratiquement impossibles à mesurer à distance.

« Le problème avec l’imagerie satellitaire c’est qu’elle ne détecte pas les éléments qui sont trop petits, mentionne le président de Carbone Québec, Jean-Philippe Levasseur. Même en débrouillant les cartes [de satellite], on avait une plage de 0 à 8 ans environ ou il n’y a pas de détection possible. »

Partenariat technologique

Les locaux de Carbone Québec sont situés dans l’incubateur numérique Inkub Desjardins de Saguenay. Photo : Kevin Duquette-Goulet

Les locaux de Carbone Québec sont situés dans l’incubateur numérique Inkub Desjardins de Saguenay. Photo : Kevin Duquette-Goulet

Carbone Québec développe cette plateforme en collaboration avec Beslogic, entreprise spécialisée dans la création de logiciels personnalisés. « Le partenariat avec Beslogic était évident », explique M. Levasseur.

À l’aide de drones, il sera possible d’obtenir des informations telles que la taille et la santé des arbres. Ces informations seront gérées par la nouvelle plateforme dont le format et la structure restent à peaufiner, pour ensuite déterminer le niveau de santé d’une forêt créée par Carbone Québec.

Selon l’agronome de Carbone Québec, Gauthier Debuysscher, l’idée avec la nouvelle plateforme est « d’avoir une vision et d’être prêt dans les prochaines années à utiliser efficacement des drones et du même coup, bien répondre aux besoins de nos clients ».

« On veut être capable de dire dans 30 ans que le projet qu’on a planté en 2023, il est vivant et il existe encore, ajoute M. Debuysscher en soulignant l’importance de la transparence. On veut pouvoir confirmer que le projet remplit encore son rôle de captation de carbone. »

L’entreprise saguenéenne prévoit pouvoir utiliser ces nouvelles technologies d’ici deux ans, le développement de la plateforme étant toujours en cours.

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