Les artistes québécois désavantagés par Spotify

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Roxanne Myles-Gaudreault a fait la première partie d’Alicia Moffet à Jonquière en musique. (Photo: Cheï Lévesque)

La nouvelle réglementation sur la rémunération de la plateforme Spotify déplait aux artistes. « Ce sont des peanuts qu’on reçoit pour la diffusion de notre musique », rapporte Anne-Sophie Doré-Coulombe alias Belle Grande Fille. 

À compter de 2024, la plateforme audio donnera de l’argent seulement aux artistes qui ont plus de 1000 écoutes par année. « On s’entend que c’est minime la rentrée d’argent sur Spotify et l’écoute en ligne. Ça montre leur ligne de pensée, je pense. Quand c’est plus à petite échelle, Spotify trouve que c’est plus anecdotique. C’est malheureux », témoigne Belle Grande Fille.   

« Je suis abasourdie de voir que la plateforme arrêtera complètement le financement du 2/3 de ses artistes. C’est tout simplement inacceptable », déclare la musicienne Marika Robitaille.  

Roxanne Myles-Gaudreault a commencé à mettre sa musique sur des sites de diffusion il y a un an. Pour elle, la réglementation n’est pas favorable. « C’est terrifiant pour les artistes qui débutent dans le milieu. Ce n’est aucunement encourageant ou motivant à essayer de faire carrière et ça démontre encore une fois le monopole et le contrôle des grosses compagnies comme Spotify. » 

Découragement pour la suite 

S’il est question seulement d’argent, pour Mme Robitaille et Mme Myles-Gaudreault, l’idée de ne plus publier leurs créations sur ce service est envisagée. « Ça donne envie de les boycotter », exprime la jeune chanteuse Roxanne Myles-Gaudreault. Par contre, les deux ne cachent pas que c’est un outil qui les aide à se faire connaître.  

La Saguenéenne Roxanne Myles-Gaudreault trouve la situation peu encourageante pour la suite. « Si des règlementations comme celle-ci continuent de naître, les artistes québécois et même d’ailleurs qui ne sont pas au niveau de Taylor Swift par exemple, ne pourront pas vivre de leur art et devront peut-être le laisser de côté », mentionne-t-elle.  

Sur les différentes plateformes, Anne-Sophie Doré-Coulombe croit que la musique québécoise a un désavantage alors qu’elle compétitionne avec des artistes connus mondialement. « Il va falloir qu’il y ait des changements législatifs, parce que les 1000 écoutes, ça va toucher beaucoup de monde d’ici et non les grands noms », pense la femme native du Lac-Saint-Jean.  

  

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