Les dessous de la musique de Noël

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Chaque année, Elliot Maginot compose une chanson de Noël originale. (Photo : Courtoisie)

Le temps des Fêtes approche à grands pas et en cette période de festivités, la musique de Noël est omniprésente. « C’est pour l’argent », « C’est facile », « Ça signifie une carrière sur la fin ». Les mythes entourant la création de ce genre musical sont nombreux, mais qu’est-ce qui pousse réellement les artistes à créer de la musique de Noël?

Elliot Maginot est le nom de scène de Gabriel Hélie-Harvey. Chaque année, ce dernier pond une chanson de Noël originale. « La musique de Noël est l’une des seules choses de Noël qui est 100% magie, explique-t-il. Ce n’est pas relié à des choses plus angoissantes comme les problèmes de famille du réveillon ou la pression de l’argent. »

Il explique également que le mois de décembre est une période davantage axée sur la consommation. Cependant, la musique, elle, est de plus en plus accessible pour tout le monde avec la multitude de plateformes numériques d’écoute variées.

Un beau défi

Lorsqu’on aborde le sujet de la musique de Noël, il est difficile d’éviter les grelots, les clochettes et les paroles « quétaines ». La musique de Noël vient avec plusieurs clichés, mais selon Elliot Maginot, il faut les utiliser à son avantage. « Ça fait du bien aussi de créer avec des critères très clairs desquels tu ne peux pas sortir. Il faut toucher la corde nostalgie, mais la corde ‘’feel good’’ aussi. »

Patrick Norman, qui a fait paraître l’album Plaisirs de Noël en 2008, explique que son processus créatif consiste à « respecter les traditions des chansons que l’on connait tous par cœur, tout en y ajoutant sa couleur ».

Elliot Maginot explique aussi que la démarche créative lors de la composition de musique de Noël est particulière, puisque ça se fait généralement au mois d’août, pour que la chanson ou l’album soit prêt au mois de décembre.

Motivation financière?

Dans certains cas, la sortie d’un album ou d’une chanson de Noël par un artiste est perçue négativement. Pourtant, selon l’autrice-compositrice-interprète jeannoise Belle Grand Fille, de son vrai nom Anne-Sophie Doré-Coulombe, c’est loin d’être toujours le cas. « Il y a toujours le motif, ce qui nous pousse à faire ça artistiquement. Je crois que c’est important, explique Belle Grand Fille. Quelqu’un qui a une vision plus commerciale de la chose, ça peut s’entendre et on va sentir que ce n’est pas authentique. »

Qu’on le veuille ou non, la période de Noël est une saison morte pour les musiciens. Les tournées se font rares et les différentes infrastructures du domaine musical, comme plusieurs autres domaines, sont majoritairement fermées. La sortie d’œuvres en lien avec les Fêtes permet donc aux artistes d’alimenter leur passion qu’est la musique.

Selon des données de l’Institut de la statistique du Québec qui couvre la période du 15 octobre 2021 au 13 octobre 2022, l’écoute de la musique locale par les Québécois atteint un sommet pendant la semaine de Noël. Sur les 22,45 milliards d’écoutes sur les plateformes de musique en continu, la musique d’ici représente uniquement 8 % des écoutes. Lors du temps des Fêtes, cette proportion monte à environ 11 %.

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