Sport’Aide annonce s’engager dans la lutte contre les violences envers les officiels

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Justin St-Pierre aux côtés du directeur général Sylvain Croteau. Photo : Esther Dabert

« Arbitre, c’est le seul job où le premier jour d’emploi, tu es sûr d’être insulté », affirme le directeur général de Sport’Aide, Sylvain Croteau. Dans un contexte où les violences dans le sport amateur se font de plus en plus régulières, l’organisme annonce développer de nouveaux outils pour soutenir les officiels, premières victimes de cette situation. Un projet qui passe par la nomination d’un nouveau co-porte-parole de la cause en la personne de Justin St-Pierre.

« Arbitre, c’est un job ingrat. » Tel est le constat de Justin St-Pierre, lui-même arbitre pour la Ligue nationale de hockey et nouvellement élu co-porte-parole de l’organisme provincial, Sport’Aide. Depuis 2014, date de sa création, la structure s’est donné pour mission de lutter contre toutes les formes de violences dans le sport, qu’elles touchent les sportifs, les parents, les entraîneurs ou bien maintenant les officiels. À l’occasion d’une conférence de presse au Palais des Sports de Jonquière, où s’est officiellement déroulée la nomination, elle a également annoncé sa volonté de s’implanter au Saguenay, territoire où elle était jusqu’ici peu présente.

Une profession qui n’attire plus

Afin de lutter contre ces dérives, Sport’Aide compte miser sur la sensibilisation. Des ateliers co-animés par Justin St-Pierre seront organisés et plusieurs capsules de prévention verront le jour. « On va travailler ensemble avec les arbitres et les officiels pour faire la différence », assure le directeur général. L’objectif, permettre une diminution du décrochage et opérer un changement de culture, notamment auprès des jeunes arbitres. 

Au cœur des inquiétudes de l’organisme, il y a la santé mentale des officiels, notamment ceux exerçant dans le hockey. « C’est déjà dur de les faire venir alors il faut valoriser la fonction pour qu’ils aient envie de rester », affirme Sylvain Croteau. Selon lui, les arbitres sont nombreux à quitter leur poste dans les deux années après leur arrivée en poste. Un phénomène de décrochage aujourd’hui au centre des préoccupations de la structure. « Les gens oublient trop souvent que les arbitres et les officiels sont aussi passionnés que les sportifs », tient à rappeler le directeur général.

Sylvain Croteau souhaite également être clair : « aucune activité n’est épargnée. Dans les sports jugés, comme le patinage artistique par exemple, il y a encore plus de pression sur les arbitres. » Malgré le projet, Justin St-Pierre se dit réaliste. « On ne règlera pas le problème en 1, 2 ou 3 ans », affirme-t-il. En attendant, le nouveau co-porte-parole donne rendez-vous à tous les intéressés aux Jeux du Québec où il animera deux activités grand public sur le métier d’arbitre.

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