Semaine de la persévérance scolaire : la région dans la bonne direction

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La région du Saguenay-Lac-Saint-Jean affiche le taux de décrochage scolaire le plus bas de la province. « Pour vous donner une idée dans l’ensemble du Québec, le taux est à 15% tandis qu’ici nous en sommes en 9,8% », expose la coordonnatrice des communications du CRÉPAS Anne-Lise Minier.

Du 12 au 16 février, c’est la semaine de la persévérance scolaire, une période dédiée à reconnaitre et applaudir les efforts des élèves, des enseignants et de tous ceux qui contribuent à soutenir la réussite scolaire.  Au cours de cette semaine, le Conseil régional de prévention de l’abandon scolaire du Saguenay-Lac-Saint-Jean (CRÉPAS) organise des activités, des rencontres et des conférences dans les établissements scolaires de la région pour motiver les étudiants.

« On a un historique de mobilisation envers cette cause-là. Au Saguenay-Lac-Saint-Jean, nous avons eu la première instance de consultation régionale sur la persévérance scolaire et la réussite éducative au Québec. Cela a donné naissance à un gros réseau maintenant et chaque région du Québec à sa propre instance comme la nôtre. Alors, de notre côté, ça fait 28 ans que nous nous mobilisons pour la cause. C’est peut-être pour ça que ça va bien », rapporte Mme Minier.

« Au secondaire, après cinq ans, le taux de diplomation n’est pas si haut que ça avec 68%. Lorsqu’on leur laisse deux autres années pour graduer, on est à 80%. Ça nous prouve que les jeunes restent tout de même sur les bancs d’école. Ils vont par exemple en formation professionnelle ou compléter aux adultes », explique Anne-Lise Minier.

Une pandémie, des grèves …

Les dernières années ont profondément perturbé le système éducatif. Alors que les écoles ont dû fermer leurs portes et passer à l’enseignement à distance, de nombreux élèves ont vu leur parcours scolaire être perturbé. Ces événements ont accru le risque de décrochage scolaire au Québec.

« Les dernières années n’ont pas été faciles pour nos étudiants. Après la pandémie et les grèves, c’est un moment crucial de leur montrer qu’on est là pour les aider. Cette semaine, c’est un bon moment pour rappeler à la communauté que la réussite scolaire, ce n’est pas entre les murs de classes que ça se passe. Tout le monde a un rôle à jouer », signale la directrice générale par intérim du Réseau québécois pour la réussite éducative, Stéphanie Thérriault.

C’est moi, c’est eux, c’est nous

Bien que la volonté de réussir soit propre à chacun, l’entourage d’un étudiant peut faire toute la différence dans la décision de décrocher ou non.

« Pour aider à favoriser la persévérance scolaire, il faut commencer par valoriser le potentiel des jeunes, valoriser la formation professionnelle. Si on emploie des jeunes, considérer que leur métier premier pour l’avenir du Québec et de la région c’est d’être un étudiant. Il faut seulement témoigner aux jeunes qu’on croit en leur réussite. Chacun peut jouer un rôle à sa façon », déclare Anne-Lise Minier.

Par exemple, la Fondation de la Réussite du Fjord a décidé cette année d’ajouter un volet à sa mission, qui est l’aide alimentaire. Elle souhaite offrir chaque jour un repas chaud aux élèves dans le besoin. « Un élève qui n’a pas mangé part avec un pas de recul face aux autres élèves. C’est donc primordial de pouvoir bien manger en étant étudiant », raconte la coordonnatrice aux communications au centre de service scolaire Rive-du-Saguenay Louise Noël.

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