Sommet sur l’avenir de l’information régionale : les médias seront présents
Le directeur adjoint aux études à l’École supérieure en Art et technologie des médias, Jacky Fortin, avait annoncé en novembre dernier la tenue du Sommet sur l’avenir de l’information régionale. (Photo : Abraham Santerre)
Les travailleurs du milieu des médias accueillent à bras ouverts le Sommet sur l’avenir de l’information régionale qui se tiendra le 29 février et le 1er mars au Cégep de Jonquière. « Dans les grands centres, il y aura toujours plus de moyens. En région, il faut protéger nos acquis », a affirmé la présidente de la section régionale de la Fédération professionnelle des journalistes du Québec (FPJQ), Annie-Claude Brisson.
« Tout le monde doit se parler pour trouver des pistes de solutions, a mentionné le directeur adjoint aux études en Art et technologie des médias (ATM), Jacky Fortin, qui a organisé le Sommet avec un comité. On veut commencer ce concept avec l’enjeu régional, mais on veut revenir dans le futur avec d’autres sujets comme l’intelligence artificielle. »
Mme Brisson salue l’initiative de l’École supérieure. « Tristement, la FPJQ prend la parole quand il y a des coupes, on veut aussi être là quand il se crée quelque chose et qu’il y a une tentative de solutionner la crise des médias », a-t-elle déclaré.
Une présence importante
Ce qui importe pour celle qui est aussi journaliste à Radio-Canada, c’est le droit du public à l’information. « Sans journalistes, les gens ne savent pas ce qui se passe ici, a-t-elle souligné. Donc oui, la proximité, c’est important, surtout dans une région extrêmement vaste. »
Pour le journaliste de TVA Saguenay-Lac-Saint-Jean, Jean Houle, c’est l’occasion d’échanger. « La crise des médias préoccupe tout le monde et le dénominateur commun, c’est l’érosion des revenus publicitaires et de l’auditoire qui ne s’informe plus nécessairement par les médias traditionnels », mentionne celui qui a débuté sa carrière dans les médias en 1983.
M. Houle craint une uniformisation de l’information des régions. Il invite les gens à soutenir les médias locaux. Sur 26 employés à la station régionale de TVA, seulement quatre journalistes et deux caméramans resteront à la suite des compressions annoncées en novembre.
Servir les régions
« Je serai présent en compagnie de la directrice générale des Coops de l’information (CN2i), Geneviève Rossier, a confirmé le directeur général du Quotidien, Marc Saint-Hilaire. C’est un événement hyper important dans le contexte actuel. »
Selon M. St-Hilaire, il est difficile de travailler en région parce que « ça coûte plus cher ». Bien que Le Quotidien existe depuis 136 ans, il reste fragile et dépendant aux modèles d’abonnements et de revenus publicitaires. « Nous aurons bientôt une fondation aussi pour des dons de charité », a-t-il évoqué.
Après la dernière édition papier du journal, le 30 décembre, le tier des employés de Quotidien ont quitté à l’aide d’un programme de départs volontaires.
Déterminer un plan d’action
Le 29 février, une conférence d’ouverture sera tenue en soirée afin de provoquer des discussions parmi les gens réunis provenant des quatre coins de la province. « C’est la bougie d’allumage du Sommet. Le lendemain, il y aura beaucoup de discussions pour réfléchir collectivement », a expliqué le directeur adjoint aux études en ATM, Jacky Fortin. Les placements publicitaires et les modèles médiatiques de l’étranger font partie des sujets qui seront explorés.
Les jeunes seront aussi de la partie, une présentation et une table de discussion serviront à comprendre la relation entre ces derniers et les médias. Des politiciens ont également reçu des invitations à prendre part à l’événement.
« J’espère qu’on va avoir un résultat qui va refléter exactement la crise et qui nous donnera des solutions qui pourront être portées aux plus hautes instances », a partagé Marc St-Hilaire en vue du Sommet sur l’avenir de l’information régionale.
« Les idées qui sortiront des tables de discussion seront retenues et on fera un rapport », a confirmé M. Fortin.