Érablière Au Sucre d’Or : des investissements massifs

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Vincent Néron est copropriétaire de l’érablière Au Sucre d’Or à Laterrière alors que Sébastien Savard s’occupe d’entailler les érables.  

D’importants investissements permettent à l’érablière Au Sucre d’Or, située à Laterrière, d’assurer une croissance de production supérieure. L’entreprise familiale est prête à faire face au temps des sucres qui approche à grands pas.  

La production de sirop d’érable et la transformation de produits sont au centre des activités de la compagnie, tout comme les brunchs qui assurent un roulement important. La ruée s’est faite sentir après la pandémie. L’érablière pouvait accueillir près de 500 personnes par jour, et ce au moins deux journées par semaine.  

La cabane à sucre saguenéenne n’en est pas à son premier barbecue. En opération depuis 1965, les jeunes propriétaires Vincent Néron, Alexandra Néron, Antoine Roussel et Nicolas Néron sont heureux de perpétuer les traditions québécoises et d’offrir des produits de l’érable de meilleure qualité année après année.  

Vincent Néron et son équipe ont décidé de moderniser et de développer leurs installations. Les dix tuyaux reliés aux 6000 érables de l’érablière Au Sucre d’Or sont maintenant dirigés par un système informatisé afin de pouvoir surveiller l’étendue de la terre à distance. Des machines, dont les propriétaires préfèrent garder la nature confidentielle, permettre de produire des produits trois fois plus rapidement qu’avant, nécessitant également moins de main-d’œuvre. Un agrandissement majeur de l’usine permet dorénavant de stocker certaines marchandises d’avance.

Les 6000 entailles sont toutes liées au même bassin grâce aux dix tubulures. 

L’équipe est majoritairement constituée d’amis et de membres de la famille. À ce jour, personnes salariées y travaillent d’arrache-pied durant la saison des sucres. Sébastien Savard travaille pour la famille Néron depuis maintenant huit ans. Arpenteur de métier, c’est à lui qu’est confiée la mission d’entailler tous les arbres de l’érablière. Ce travail nécessite 24 jours d’effort à marcher pendant huit heures en forêt. « J’adore ça passer la journée dans le bois, explique Sébastien Savard, tout juste revenu d’entailler 335 érables. Par contre il ne faut pas trop que je lève la tête quand je marche sinon ça peut commencer à être découragent », lance-t-il en riant. L’entaillage est une étape cruciale, elle joue à 80% sur l’efficacité de la production.  

Ruée du beau temps 

« L’année passée a été une très mauvaise saison pour le sirop d’érable, souligne l’ancien copropriétaire, Sylvain Néron. On a observé une baisse de 42% de moins de production au Québec. » Ils sont tous unanimes lorsqu’il est temps de dire qu’une bonne année nécessite des conditions presque parfaites : des journées chaudes et ensoleillées, des nuits froides et pas trop de vent. Chaque année les conditions sont différentes. « Avec le réchauffement et les changements climatiques, tout est décalé. Surtout l’arrivée du printemps », explique Vincent Néron.  

La cabane à sucre l’Érablière Au Sucre d’Or, à Laterrière, au Saguenay-Lac-Saint-Jean.

Innovant  

L’érablière a de nombreux projets, dont augmenter sa production et son étendue. En 2025, l’équipe souhaite rejoindre la Côte-Nord, Chibougamau, la bordure de Québec et s’installer dans tous les commerces pertinents du Saguenay-Lac-Saint-Jean. « On travaille beaucoup sur le branding et le marketing pour se démarquer des autres », fait observer Vincent Néron. 

L’engouement des consommateurs pour les produits locaux est majeur. Il est intéressant de noter qu’il faut 40 litres d’eau d’érable pour obtenir un litre de sirop.  La marchandise d’Au Sucre d’Or est déjà disponible dans 60 points de vente sur le territoire du Saguenay-Lac-Saint-Jean ainsi que via le site Internet de l’entreprise. 

La rénovation complète de la salle à manger où l’on accueille les visiteurs est aussi dans les plans d’ici quatre ou cinq ans.  

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