Plonger dans le vide

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Les deux pieds sur le bord du tremplin, il est parfois stressant de sauter dans le vide pour les jeunes plongeurs qui participent à la 58e Finale des Jeux du Québec à Sherbrooke. La préparation mentale est tout aussi importante pour bien réussir la figure.

« Avant de plonger, je veux vraiment descendre le stress au maximum parce que quand on est stressé ça ne fonctionne pas, a affirmé la plongeuse de la délégation de l’Outaouais, Charlotte Hébert. On dirait qu’on est tout pogné, crispé et ça n’aide vraiment pas à bien réussir le saut. »

Âgée de 15 ans, elle pratique ce sport depuis sept ans. Dès ses débuts, elle essaie de se distraire avant de plonger. « J’écoute de la musique et je vais parler aux gens pour essayer de penser à autre chose, s’est confiée la jeune fille. Je me dis aussi à moi-même que je suis capable de bien exécuter mon saut et que je suis capable de le faire, puisque je le fais en pratique. »

Quant à la plongeuse de la région de la Mauricie, Rose-Alice Grondines, malgré l’ambiance bruyante autour de la piscine lors des compétitions, elle réussit à se concentrer sur elle-même. « Je prends des grandes respirations et je me concentre sur ce que je vais faire », a-t-elle répondu.

Pour ses coéquipières, c’est sensiblement la même chose qui se passe dans leur tête. « Je pense à ce que je vais faire et j’exécute le saut dans ma tête », a expliqué Léonie Hamel, âgée de 12 ans. « Je simule mon plongeon, je le fais au sol avant de le faire pour vrai », a ajouté Céleste Leblanc, qui pratique depuis cinq ans.

Nouveaux sauts, nouvelles angoisses

Même après plusieurs années d’expérience, il y a toujours un sentiment de peur lorsqu’il est temps d’apprendre une nouvelle habileté. « C’est sûr qu’au début c’est plus effrayant mais je me dis qu’il faut juste le faire une fois, après la peur diminue », a avoué Charlotte Hébert.

Rose-Alice Grondines pratique le plongeon depuis trois ans, et elle est également en accord avec ces propos. « Quand c’est un nouveau plongeon c’est plus stressant, mais quand tu sais le faire, ça va mieux », a ajouté l’adolescente de 17 ans.

Elle termine en rassurant que leurs entraîneurs sont toujours présents pour eux. Ils leur rappellent personnellement les mouvements importants à travailler lors du saut. « Ils nous répètent les éléments que nous avons besoin de travailler, à améliorer. Ça nous aide à se concentrer sur ce qui est essentiel », a-t-elle conclu.

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