La réparation : un geste simple, mais durable

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L’achalandage lors de l’événement est synonyme de succès pour l’équipe qui arbore le slogan « patenteux en chef » sur leur chandail. (Photo Émil Lavoie)

L’achalandage lors de l’événement est synonyme de succès pour l’équipe qui arbore le slogan « patenteux en chef » sur leur chandail. (Photo Émil Lavoie)

Les activités de réparations d’objets se multiplient dans la région. La tenue de « Répare tes trucs » au COlab d’Alma, samedi, fait écho à la demande croissante d’objets durables et de savoir-faire en matière de réparation. 

Répar’Action à Jonquière et l’Unité médialab à Alma tiennent des ateliers de la sorte mensuellement.  Dans le cas du COlab, c’est sous l’odeur de miettes de pain grillé et de cerveaux en ébullition que plusieurs bénévoles se sont affairés à réparer les objets quotidiens défectueux des citoyens.

La population était invitée à participer à l’événement se déroulant au Collège d’Alma dans le cadre d’« avril, mois de la récupération »,  une action initiée par l’organisme Équiterre. Grille-pains, friteuse à air chaud et lecteur CD étaient au rendez-vous. Les bénévoles ont offert leur expérience et ont travaillé en collaboration avec les propriétaires des objets nécessitant une seconde vie.

Le COlab est un centre de recherche en innovation sociale et culture numérique soutenu par le gouvernement du Québec, Rio Tinto, Desjardins et le Collège d’Alma.

« La réparation et l’augmentation de la durée de vie des objets sont des raisons pour lesquelles nous faisons ça aujourd’hui. Il y a tellement de produits que nous devons jeter parce que quelque chose est brisé », a souligné François Gagnon, bénévole et étudiant en modélisation 3D.  « Avec l’impression 3D et les outils à notre disposition , nous avons maintenant les moyens de réparer ce que nous avons et arrêter de faire de la surconsommation. Ça coûte moins cher et c’est meilleur pour l’environnement », a-t-il résumé.

Plusieurs personnes soucieuses de l’aspect écologique lié à la récupération ont afflué au courant de la journée, espérant pouvoir restaurer leurs biens. Plus précisément, une douzaine d’objets réparés ont été comptabilisés afin de déterminer le vainqueur d’une compétition amicale entre le réseau FabLab du Québec qui a organisé plusieurs ateliers de réparation simultanés à travers la province.

Le chargé de projet du COlab, Yanick Ouellet, affairé à réparer une pièce défectueuse. (Photo: Émil Lavoie)

« Des événements comme aujourd’hui c’est fait pour démontrer à quel point c’est accessible la réparation », a mentionné Samuel Guillemette, technicien responsable du FabLab, un atelier de fabrication numérique basé dans le COlab.

« En Europe, il y a de plus en plus de lois qui commencent à mettre des obligations de réparabilité des objets aux fabricants. J’espère que ça s’en vient en Amérique du Nord », a dit Samuel qui entretient l’espoir que la population prendra davantage conscience des impacts de la surconsommation.

Dany Maltais, François Gagnon et Maxence Guidez tentent de comprendre pourquoi le lecteur CD est hors fonction. (Photo Émil Lavoie)

« C’est ridicule tout ce qu’on jette qui peut être réparé. Un moment donné il faut que notre société de consommation s’arrête », s’est exclamé Dany Maltais, un sexagénaire qui s’indigne de la réticence aux changements d’une majorité de la population et du manque d’éducation environnementale des personnes de son âge.

 

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