Jeunes entrepreneurs sans formation : risques et réalités

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Jérémy Otis et Félix-Antoine Lavoie ont fondé Approviz il y a six mois. (Crédit photo: Louis Lapointe)

Plusieurs jeunes tentent de se lancer en affaires sans toutefois avoir le bagage ou la formation nécessaire. Cette tendance, bien que motivée par la passion et le désir de réussite, expose ces jeunes à une multitude de risques. Est-il avantageux de prendre tous ces risques?

Louis Lapointe

Félix-Antoine Lavoie et Jérémy Otis font partie de cette vague de jeunes ambitieux et assoiffés de succès. Copropriétaires d’Approviz, une compagnie d’approvisionnement en articles promotionnels, ces jeunes âgés de 19 et 18 ans ont décidé de quitter le programme de Gestion de commerces du Cégep de Jonquière en 2023 pour se consacrer à temps plein à l’entreprenariat. Selon eux, il n’est pas nécessaire de suivre un cours comme Gestion de commerces pour réussir dans le domaine. Selon Jérémy Otis, « une personnes qui souhaite se lancer dans le monde des affaires ne sera pas meilleure parce qu’elle a un diplôme en Gestion de commerces. »

Richard Leduc, enseignant en Gestion
de Commerce au Cégep de Jonquière.
Crédit photo : LinkedIn

D’un autre côté, Richard Leduc, enseignant en technique administrative en Gestion de commerce au Cégep de Jonquière, est d’un bien autre avis. Bien qu’il affirme qu’il serait possible de réussir, il est préférable de suivre une formation pour éviter le plus d’erreurs possible. Selon lui, « C’est beaucoup d’essai-erreurs. C’est possible de réussir, mais le prix à payer n’en vaut pas la peine. »

Des erreurs, Félix-Antoine et Jérémy en ont fait. Selon eux, les erreurs sont nécessaires à la réussite. En quittant le cégep, Félix-Antoine a aussi fait le choix de prioriser l’expérience, plutôt que la théorie. Ce dernier affirme que l’expérience ne s’achète pas : « Je ne pense pas que c’est la formation qui amène quelque chose à une personne, mais bien l’expérience. Je n’ai pas de cours mais je suis meilleur que bien des gens en Gestion de commerce car je l’ai vécu. » Par contre, les deux jeunes entrepreneurs affirment qu’il n’est pas inutile de suivre ce cours et que tous les chemins peuvent mener à la réussite.

La compagnie Approviz connait déjà un franc succès à l’échelle régionale.Crédit photo : Louis Lapointe

Richard Leduc enseigne au Cégep de Jonquière depuis près d’une décennie. Jamais, en huit années, il n’a vu un élève quitter le programme et faire la première page des magazines d’entreprenariat. Bien qu’ils soient déjà sur la bonne voie, Félix-Antoine et Jérémy pourront-ils réécrire l’histoire? Seul l’avenir nous le dira.

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