Tolérance zéro pour l’intimidation au hockey régional

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Plusieurs jeunes joueurs de hockey se font intimidés dans le cadre de l’exercice de leur sport.

 

Dans la foulée des événements récents concernant Hockey Canada, Hockey Québec a lancé une initiative cherchant à lutter contre l’intimidation dans ce milieu sportif. Pour l’entraîneur-chef des Espoirs du Saguenay Lac-Saint-Jean, William Bourque, la problématique existe bel et bien en région et il est grand temps, selon lui, que le sport d’équipe imite les changements qui s’opèrent dans la société.

« Ce sont souvent des petits gestes et des petites paroles, qui n’ont pas toujours pour objectif d’intimider, mais qui ont le même effet », explique William Bourque. Il avoue que la limite entre les « jeux » verbaux entre amis et l’intimidation est souvent très floue.

« Au hockey, on aime ça niaiser. C’est un sport d’équipe. Les gars sont amis ensemble. On regarde ça en tant qu’entraîneur et ça devient difficile de distinguer ce qui est correct de ce qu’il ne l’est pas », mentionne l’ancien entraîneur des Saguenéens de Chicoutimi.

La problématique serait principalement présente dans les plus jeunes catégories d’âges, celle au niveau pee-wee (11 et 12 ans) étant probablement la pire selon l’entraîneur.

« Ce sont les âges où l’on entend le plus parler d’intimidation. Plus ils sont petits, plus ils ne savent pas vraiment ce qui se dit et ce qui ne se dit pas », pense M. Bourque.

Les cas d’intimidation dans les catégories plus vieilles, comme le midget (15, 16 et 17 ans), sont moins importants en termes de quantité, mais beaucoup plus importants en termes d’impact.

« Les gars plus vieux ont tendance à faire plus de violence physique et l’ampleur des mauvaises blagues est souvent plus intense », mentionne le coordonnateur aux opérations, au développement et aux communications chez Hockey Saguenay- Lac-Saint-Jean, Pascal Bouchard.

Afin de simplifier les interventions sur le plan de l’intimidation, les entraîneurs des Espoirs appliquent depuis plusieurs années une politique de tolérance zéro.

« On ne veut pas être tolérant envers ça. Au contraire, je pense qu’on doit faire un exemple de réprimande dès le premier cas d’intimidation », souligne William Bourque.

Ce dernier se réjouit que cette philosophie soit appliquée dans toute son organisation puisque, selon lui, les formations sportives « en laissaient pas mal passer plus avant ».

Cette dernière politique face aux manques de respect et aux actes de violence est adoptée par la branche régionale de Hockey Québec, Hockey Saguenay-Lac-Saint-Jean.

« Pour tout ce qui touche le racisme, l’orientation sexuelle ou toute autre forme d’intimidation ou de discrimination, on est prêt à appliquer de longues suspensions de manière quasi automatique », déclare Pascal Bouchard.

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