Des mythes à défaire auprès des consommateurs
La publicité et la sensibilité aux questions environnementales entourant les voitures électriques incitent de plus en plus de consommateurs à envisager leur achat. Cependant, plusieurs d’entre eux restent méfiants quant à la performance de ces véhicules dépourvus de moteur et de réservoir à essence.
Parmi les mythes les plus courants, celui de l’autonomie de la voiture est le plus répandu. Selon le directeur de l’Association des voitures électriques du Québec, Claude Gauthier, la grande majorité des voitures disponibles dans la province répondent aux besoins des consommateurs.
Quant au représentant des véhicules neufs et d’occasions de Paco Paul Albert Chevrolet Buick Cadillac Ltée, Jean-Marc Girard fait valoir que les voitures en vente répondent particulièrement aux besoins de ceux qui habitent en milieu urbain en raison des courtes distances qu’ils ont à parcourir contrairement à ceux des zones rurales. C’est d’ailleurs la zone où elles sont majoritairement présentes.
Les voitures les plus populaires sur le marché peuvent parcourir des distances dépassant les 200 kilomètres. La Bolt de Chevrolet en fait entre autres partie.
Détentrice d’une voiture hybride depuis trois ans, Mélanie Tremblay avoue avoir acheté une Volt pour des raisons écologiques bien plus que pour la distance maximale qu’elle pouvait atteindre. Elle aime toutefois avoir un contrôle sur la distance qu’elle va parcourir. «Je vais souvent à Montréal visiter ma famille et j’aime pouvoir mettre de l’essence si je n’ai pas le temps d’arrêter faire charger ma voiture.»
Le coût d’un véhicule conventionnel serait de 25 % à 30 % moins élevé que celui d’une voiture électrique. « J’économise au moins 500 $ par mois depuis que j’utilise la recharge électrique à la maison. C’est vrai que la voiture coûte plus cher, mais au final c’est vraiment plus rentable», affirme Mme Tremblay, satisfaite de son achat.
Ce type de voiture semble être pour plusieurs une bonne alternative aux voitures à essence puisque leur vente ne cesse de croître. Au Saguenay–Lac-Saint-Jean, plus de 350 voitures électriques parcourent les routes du territoire, bien que ce soit l’une des régions qui détiennent la plus faible proportion de véhicules électriques par rapport à sa population, selon le Panorama des régions du Québec.
Jean-Marc Girard avoue avoir déjà été questionné sur l’autonomie des voitures par grand froid au Saguenay. Elles peuvent perdre jusqu’à 20 % de leur autonomie habituelle, mais il soutient que ce type de voiture reste plus sécuritaire sur les routes parce qu’elles sont plus lourdes en raison de leur batterie et du fait qu’elles n’ont pas besoin d’être survoltées.