Les Gaillards en deuxième division | Une réalité à envisager
Malgré deux participations au Bol d’or en autant d’années et un bon début de saison 2018 pour l’équipe de football des Gaillards du Cégep de Jonquière, il n’est pas acquis que la formation jonquiéroise monte en deuxième division dans les prochaines années.
Il n’y a aucune règle au Réseau du sport étudiant du Québec (RSEQ) qui stipule qu’une équipe maintes fois championne dans sa division, en peu d’années, se voit obligée de monter dans la division supérieure. En fait, c’est plutôt le contraire. C’est l’équipe qui doit faire une demande au RSEQ pour accéder au palier supérieur, et ce, en respectant certains critères.
Un bassin restreint
«Je ne ferme la porte à rien, explique le responsable des sports du Cégep de Jonquière, Steeve Dufour, mais il y a beaucoup de choses à évaluer.» En effet, l’un des critères les plus importants concernant le surclassement d’une équipe est la relève de celle-ci, soit le bassin de joueurs. Puisqu’il y a trois équipes collégiales dans la région, le bassin de recrutement du Saguenay—LacSaint-Jean paraît assez petit. M. Dufour mentionne que deux équipes juvéniles de division 2b et quatre équipes de 8 contre 8, c’est très peu pour une aussi grande demande.
L’entraineur-chef des Gaillards, François Laberge, croit quant à lui qu’une telle transition pourrait apporter un meilleur calibre de football aux joueurs de la région. Cependant, il reste prudent: «Est-ce que du calibre D2, ça intéresse les jeunes d’ici?». Il rappelle que l’équipe est déjà montée en deuxième division, il y a dix ans. À l’époque, l’organisation avait misé sur le fait qu’une équipe championne attirerait forcément plus de jeunes, mais ça n’a pas été le cas et les Gaillards ont encaissé deux années perdantes avant d’être rétrogradés en D3.
Pour l’instant, bien que M. Laberge soit intéressé à passer en deuxième division, il soutient qu’il faut finir la présente campagne avant d’entamer une réflexion à ce sujet.