Accroissement naturel | La région bientôt dans le négatif

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«D’ici un an ou deux, l’accroissement naturel du Saguenay–Lac-Saint-Jean atteindra le zéro», affirme le professeur et directeur du département des sciences humaines et sociales de l’UQAC, Marc Tremblay. Les naissances sont en baisse dans la région depuis plus de 20 ans.

L’accroissement naturel correspond à la différence entre les naissances et les décès parmi les habitants d’un territoire sur un temps donné. Un résultat négatif représente un plus grand nombre de décès que de naissances.

«Le Saguenay–Lac-Saint-Jean n’est toutefois pas la pire région, précise M. Tremblay. La Mauricie, le Bas-Saint-Laurent et Gaspésie-les-Îles-de-la-Madeleine sont tous déjà dans le négatif.» Elles le sont d’ailleurs toutes depuis près de 20 ans. En 2017, l’accroissement naturel était de 47.

Le vieillissement de la population explique en partie la baisse constante de l’accroissement naturel. «Les baby-boomers arrivent aux années où plusieurs meurent et il n’y a pas une autre génération pour les remplacer», explique le démographe. Lors du recensement de 2016, 20,8 % de la population de la région était âgé de 65 ans et plus.

L’exode des jeunes est aussi un phénomène migratoire qui n’est pas favorable pour l’accroissement de la population. Le solde migratoire est d’ailleurs négatif depuis plusieurs années. «Le Saguenay–Lac-Saint-Jean perd plus de personnes qu’il n’en gagne», stipule le directeur du département des sciences humaines et sociales de l’UQAC.

Ce déplacement de la population explique en partie la baisse des naissances. L’indice de fécondité au Saguenay–LacSaint-Jean est plus haut par rapport au reste de la province, soit 1,65 enfant par femme contre 1,54 enfant par femme. Il n’y a toutefois pas assez de jeunes femmes dans la région pour avoir assez d’enfants.

Des solutions

Selon Marc Tremblay, il y a seulement deux solutions pour renverser ce résultat négatif. Premièrement, l’augmentation de la fécondité, mais avoir des enfants est un choix beaucoup trop personnel pour espérer le changer.

L’avenue la plus probable est la migration et l’immigration. Plus particulièrement l’immigration internationale. «Trop souvent, les immigrants viennent pour trois ans et repartent ensuite vers Montréal, là où il y a une communauté plus forte, mentionne M. Tremblay. Il faut trouver des manières de ralentir ce mouvement de perte de population.»

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