Troquer les sacs-poubelle pour les valises

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Les besoins de sacs pour deux ans ont été comblés lors de la collecte à Sept-Îles. Photo : COURTOISIE

Habitués à entasser leurs effets personnels dans des sacs à ordures, les enfants des centres jeunesse de la région pourront bientôt troquer ces tristes baluchons pour des valises lors de leurs déplacements. L’initiative «Bagage de vie», déjà implantée dans plusieurs autres régions de la province, sera lancée sous peu au Saguenay-Lac-Saint-Jean.

«Non seulement c’est plus pratique, mais ça permet aux jeunes de garder une certaine dignité», explique la directrice générale de la Fondation pour l’enfance et la jeunesse, l’organisme qui s’occupera du projet, Karine Brassard. Selon elle, plus de 200 jeunes auraient besoin de sacs ou de valises, uniquement dans la région. «Quand on retire un enfant d’un milieu, ça se passe vite, explique-t-elle. On prend un sac, on met le peu que l’enfant a dedans et on part», ajoute Mme Brassard.

Bagage de vie a pour but de récolter des sacs à dos, des valises, des sacs à couches ou encore des sacs de sport usagés afin de les offrir aux enfants de la Direction de la protection de la jeunesse (DPJ) pour leurs déplacements, ou encore pour leur départ.

Une collecte prometteuse

La collecte au Saguenay-Lac-Saint-Jean devrait se dérouler au cours de la troisième semaine de janvier. Afin de couvrir l’ensemble du territoire du CIUSSS, qui s’étend de La Baie à Chibougamau, plusieurs points de dons seront mis sur pied, notamment à Chicoutimi, Jonquière, Alma, Roberval et Chibougamau.

Avec ses partenaires, l’organisme souhaite combler ses besoins de sac à dos, de valises et de sacs de sport pour les deux prochaines années.

Une initiative qui fait des petits

Quand elle a lancé le projet, Catherine, qui souhaite garder son anonymat, savait qu’il y aurait un certain engouement, mais jamais à un point tel. «Je pensais avoir mis le doigt sur quelque chose, mais ça a vraiment explosé. C’est touchant», ajoute l’initiatrice de Bagage de vie. Quelques mois plus tard, huit régions administratives prennent part au projet. «De l’Outaouais à la Côte-Nord, on voit que le besoin est vraiment répandu», ajoute-t-elle.

C’est dans cette dernière région que la collecte la plus récente a d’ailleurs eu lieu. En une seule journée, les citoyens de Sept-Îles, de Baie-Comeau et des environs ont donné assez de matériel pour combler les besoins de la région pendant trois ans. 

 

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