Pénurie de main-d’œuvre : la jeunesse s’amène en renfort
Avec une pénurie de main-d’œuvre qui frappe le Saguenay-Lac-Saint-Jean de plein fouet, plusieurs entreprises de la région se tournent vers une relève plus jeune afin de pallier leur manque de personnel. La voie est de plus en plus dégagée pour ceux et celles qui souhaitent faire leurs débuts sur le marché du travail, et ce, dès l’âge de 13 ans.
Le directeur général du Canadian Tire de Jonquière, Mathieu Deschênes, est habitué d’offrir une première expérience aux jeunes qui sont à la recherche d’un emploi. Ayant lui-même commencé à travailler pendant son adolescence, M. Deschênes est conscient qu’il est important pour les nouveaux venus d’amasser des sous tout en cont
inuant de se concentrer sur leurs études et de poursuivre leurs activités sportives ou culturelles.
« Souvent les étudiants vont nous donner un huit heures par semaine, et c’est correct, on l’accepte parce que justement on a besoin de main-d’œuvre […] on n’a pas le choix, il faut s’adapter à ça. »
De plus, le directeur général souligne que peu importe l’âge et l’expérience du nouvel employé, la formation attribuée sera la même.
Pas seulement pour l’argent
Âgée de 16 ans aujourd’hui, Alice Gobeil occupe le poste de caissière à la Coop Nutrinor de Chicoutimi depuis 2018. Ces trois années au sein de la coopérative lui ont permis non seulement de s’acclimater au monde du travail, mais aussi à lui présenter un avant-goût de son métier de rêve. « C’est un domaine qui m’intéresse énormément, j’aime l’agriculture et c’est exactement ça que je veux faire plus tard. »
D’un autre côté, Alice est fière d’économiser pour son futur depuis maintenant plusieurs années, elle qui a toujours voulu cette « autonomie financière » afin d’éviter de dépendre de ses parents.
Un travail captivant
Clara Gilbert, 13 ans est une entraîneuse au club de gymnastique de Saguenay. Alors que celle-ci est au cœur de sa jeunesse, Clara mentionne qu’elle adore passer ses fins de semaine au boulot et qu’elle ne ressent aucun regret par rapport à cette décision. La jeune fille n’est pas la seule à travailler dans son groupe d’amis et elle assure que sa parenté l’encourage dans ses démarches. « C’est mon choix, personne ne m’a obligée à le faire. J’aime la gymnastique et j’aime les enfants, donc le mélange des deux est parfait. »