Un véritable yo-yo culturel

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Les bibliothèques sont les seules épargnées par le gouvernement depuis le début de la deuxième vague. Photo : Jérémie Camirand

Alors que le Québec navigue entre masques, décès et incertitude, ses salles de spectacles, ses théâtres et ses artistes arrivent à peine à voir le bout du tunnel.

Dans les zones rouges de la province, les différentes Sociétés alcools du Québec et Sociétés québécoises du cannabis demeurent ouverts tandis que les salles de spectacles sont obligés de fermer leurs portes. Et ce ne sont pas seulement les salles de spectacles dont on parle ici : les musées, les cinémas et les bibliothèques sont aussi dans le même bateau. C’est à se demander si le gouvernement valorise avec autant de vigueur la santé du milieu culturel québécois que la santé physique.

Plus que jamais, ce petit tronçon de terre perdu en Amérique qu’est le Québec a besoin d’une culture forte et vivante. Et surtout, ce même Québec a besoin de son milieu artistique en bonne santé financière et ouvert!

Non seulement, depuis le début de la pandémie, l’administration Legault a forcé l’industrie artistique à débourser d’importantes sommes dans le but de se conformer aux normes sanitaires, elle les oblige maintenant à fermer parce que ces mêmes normes ne conviennent plus, selon elle, à la réalité.

Le plus récent bijou issu du milieu culturel, le film La déesse des mouches à feu, a été retiré des écrans partout dans la province une semaine seulement après avoir pris l’affiche!

Malgré l’aide financière annoncée par la ministre de la Culture et des communications, Nathalie Roy, la semaine dernière, aide visant à compenser les salles de spectacles les pertes monétaires liées à la billeterie à hauteur de 75%, on demande encore à nos artistes de se réinventer, de se fermer la trappe et de fermer boutique.

À force de jouer au yo-yo avec la culture québécoise, le gouvernement joue avec des vies, des carrières et des entreprises qui non seulement font fleurir le Québec, mais qui servent de médicamenent extraordinaire aux têtes anxieuses et démoralisées en temps de pandémie.

Mais qui sait, peut-être Mme Roy, M. Legault et cie croient qu’une bouteille de rosée et un joint représentent une vision forte et prospère de l’économie provinciale.

Mais qui sait, peut-être a-t-on oublié à quel point la culture locale est un vecteur économique intrinsèque à notre avenir commun.

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