Le bonheur se cache au musée

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La visite d’une exposition a un effet apaisant chez de nombreux individus. Photo : Coralie Laplante

S’évader, apprendre, réfléchir : contempler des œuvres d’art suscite mille et une réactions chez ceux qui les regardent. Visiter une exposition procure aussi des effets thérapeutiques, dont le public peut maintenant bénéficier avec la réouverture des musées.

« Le musée, je crois que c’est un endroit réconfortant. » Pour la responsable des communications et du marketing du Musée du Fjord, Lily Gilot, la visite d’une exposition contribue au bien-être. « Il faut que les gens viennent sur place. On ne peut pas consommer un musée de façon 100% virtuelle », fait-elle valoir.

La Pulperie de Chicoutimi était prête à ouvrir ses portes dès l’assouplissement des mesures sanitaires. Le musée présente une nouvelle exposition interactive, nommée Histoires fantastiques, mythes et légendes de chez nous. Pour le directeur adjoint et directeur des expositions du musée, Rémi Lavoie, le fait que la population puisse sortir davantage de chez elle et avoir accès aux musées « est un pas énorme pour améliorer la situation des gens ».

Tous les sens des visiteurs sont sollicités lorsqu’ils visitent un musée. Photo : Coralie Laplante, qui illustre une œuvre présentée au Centre Bang.

« Dans les musées, il y a différentes façons de communiquer au public de l’information. Il n’y a pas seulement la lecture : il y a l’écoute, la vue et le toucher », ajoute M. Lavoie. Il précise que La Pulperie offrira des gants aux visiteurs pour leur permettre de vivre une expérience interactive et humaine.

L’art : un vecteur d’émotions

La création est au cœur de la pratique de l’art-thérapeute et travailleuse sociale Sonia De Grand’Maison. La spécialiste invite ses patients à concevoir différentes œuvres, ou bien à en analyser afin de les épauler dans des situations difficiles.

La contemplation de créations est révélatrice à l’occasion. « Se laisser emporter par ces images-là, ça permet d’avoir un répit de nos préoccupations quotidiennes. Ça nous permet parfois de donner sens à ce qu’on vit, et de voir différentes perspectives », explique Mme De Grand’Maison.

 

L’art-thérapeute Sonia De Grand’Maison indique que de contempler des œuvres permet de se distancer de ses préoccupations quotidiennes. Photo : Courtoisie

L’interprétation d’une œuvre est d’ailleurs différente pour chaque individu en fonction de son vécu. Elle peut aussi mettre en lumière plusieurs situations. « L’art est une manière d’aborder tout ce qui est autre que le rationnel. Donc, ça nous demande de nous arrêter, puis de nous laisser parler par la métaphore qu’on voit », analyse l’art-thérapeute.

Cette dernière considère que la visite d’un musée informatif ou artistique apporte des expériences distinctes, mais tout autant de bienfaits.

Les lieux de diffusion culturelle : un moteur d’échanges

Au Centre national d’exposition à Jonquière, la responsable de la médiation et de l’éducation, Stéphanie Leclerc-Murray, affirme que « l’art est un milieu d’échanges important ». « Les gens s’ennuyaient des expositions, mais ils s’ennuyaient surtout de partager leurs intérêts », détaille Mme Leclerc-Murray.

La médiatrice culturelle du Centre Bang à Chicoutimi, Laurie Boivin, estime que la culture contribue à briser la solitude.  Elle croit également que « l’art est un langage » qui offre d’en apprendre plus sur notre société. « L’art permet de véhiculer des émotions, mais aussi beaucoup des réflexions sur le monde actuel », affirme-t-elle.

L’art invite à la discussion, selon la responsable de la médiation et de l’éducation du CNE. Photo : Coralie Laplante

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