Tarifs douaniers : Diversifier les marchés pour sauver l’économie de la région

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Les États-Unis ont appliqué un tarif de 25% sur l’aluminium canadien malgré le sursis d’un mois. (Photo/flickr.com)

Le Regroupement des chambres de commerces du Saguenay-Lac-Saint-Jean prône la création de nouvelles routes économiques à l’international pour les entreprises de la région en réponse aux tarifs douaniers américains. Il mentionne également l’importance de développer une indépendance face aux grandes puissances économiques.

Dans une lettre ouverte publiée dans Le Quotidien signé par les membres des chambres de commerce du Saguenay–Lac-Saint-Jean l’innovation est au cœur du message. « Nous devons nous positionner comme leader en revoyant nos choix et nos façons de faire », a mentionné le regroupement dans la lettre. La chambre de commerce sollicite la mobilisation de tous les acteurs importants : politiciens, entreprises, organisations, promoteur et citoyens.

Selon le président de la Chambre de commerce Lac-Saint-Jean Est et cosignataire, Alexandre Gaudreault-Larouche, il est important de diversifier l’économie de la région. « Il faut diversifier les marchés, trouver d’autres routes économiques, comme en Europe ou en Asie. Il faut créer des liens avec les autres gouvernements pour faciliter les échanges. Il n’y a pas juste les États-Unis qui ont besoin de nous », explique-t-il.

Le président de la Chambre de commerce Lac-Saint-Jean Est ( Photo/Facebook : CCLSJE)

 La Chambre de commerce du Canada a d’ailleurs confirmé que le Saguenay-Lac-Saint-Jean se hissait au sommet des villes vulnérables aux tarifs douaniers. M. Gaudreault-Larouche, explique toutefois qu’il faut rester calme face à la situation et que la région est capable de survivre aux tarifs. « C’est sûr qu’on est inquiet, mais on sait qu’on est capable de s’en sortir, il faut juste trouver des alternatives. »

Il est important de rappeler que selon le PDG de Rio Tinto aluminium, Jérôme Pécresse, 80% des exportations en aluminium de Rio Tinto sont aux États-Unis, soit deux tiers de toute l’importation en aluminium des Américains.

Laissé de côté…

Cette lettre est publiée au lendemain de la rencontre entre les députés de la CAQ et les entrepreneurs de la région, où aucun membre du regroupement n’était invité. Toutefois, il n’y a aucune rancune du côté des membres. « C’est sûr qu’on aurait aimé ça, être invité, mais j’étais d’accord avec la décision », mentionne le président de la Chambre de commerce Lac-Saint-Jean Est. Il ajoute que ce sont les entreprises qui sont les mieux placées pour ce genre de consultations.

Pas de chèque pour les entreprises

 Selon le député de Jonquière, Yannick Gagnon, les entreprises ne sont pas seulement à la recherche d’aide financière. « Les entreprises ne veulent pas des chèques, comme lors de la Covid-19, ils veulent qu’on les aide, notamment en enlevant les barrières interprovinciales, en ouvrant de nouvelles routes économiques ou en offrant des plateformes pour faciliter l’ouverture de bureaux ailleurs, comme en Europe. »

Le député Yannick Gagnon, après la conférence avec Jonquière-Médic. (Photo/LaPige en direct)

Pour Alexandre Gaudreault-Larouche, c’est important de garder en tête l’impact du financement du gouvernement. « Les entreprises veulent des liens facilitants, comme avec l’Europe, plus que des chèques c’est sûr, mais ils ne diront pas non à de l’aide financière, surtout pour les crédits. »

Yannick Gagnon salue d’ailleurs la réaction de Rio Tinto face aux tarifs douaniers. « Hier on avait une entreprise qui n’était pas dans l’escalade, mais plus dans la stratégie, qui va continuer dans l’innovation. » M. Gagnon a rajouté que les États-Unis avaient besoin des entreprises comme Rio Tinto. « Ils ne peuvent pas construire une usine d’aluminium à Washington du jour au lendemain. »

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