La fin d’une ère pour les Plateaux | Fermeture de l’Auberge du bout du monde
Après 10 ans d’opération, l’Auberge de jeunesse du bout du monde situé sur l’échohameau de L’Anse-Saint-Jean se voit contrainte de fermer ses portes. Sa compagnie d’assurances refuse de couvrir le coût des rénovations de la bâtisse.
Après deux ans de négociations, le verdict est tombé. Forcés par les assureurs, les propriétaires de l’auberge doivent faire leurs adieux à cette maison au cœur de l’histoire du quartier des Plateaux. Des travaux majeurs au toit et à la structure sont à réaliser.
«Au départ, le bâtiment était mal construit», soutient l’administrateur de l’Auberge de jeunesse du bout du monde Philôme La France. Les travaux sont estimés entre 100 000 et 150 000 $. Un coût que les propriétaires ne peuvent assumer.
La décision finale tombera au courant de l’hiver 2018. Si personne ne montre d’intérêt envers l’établissement, elle sera démolie, au grand dam des membres de la commune de l’écohameau, mais pas de tous.
«Certains membres de la commune vont être heureux parce que l’auberge amenait des jeunes, donc nécessairement du bruit. Par contre, nombreux d’entre nous demeurent tristes à l’idée de démolir ce lieu», déclare M. La France.
D’autres projets ont été proposés afin de remplacer la bâtisse, notamment l’installation de yourtes dans le quartier. «Personnellement, j’entreprends un projet d’auberge dans le village de Petit-Saguenay», dit Philôme La France.
Cette «Grande Maison» flanquée d’une tour a été mise en chantier en septembre 1975 afin de loger les nouveaux arrivants sur les Plateaux. Cet endroit a été converti en auberge pour offrir de l’hébergement. La commune est l’une des rares à avoir survécu à l’épreuve du temps, mais son auberge n’aura pas su affronter les années.
Une mauvaise nouvelle pour la municipalité
Annuellement, l’auberge accueille 2000 visiteurs. Prisé par les Français, l’établissement représente un endroit attrayant pour la jeunesse.
«La fermeture d’un lieu d’hébergement n’est jamais une bonne nouvelle», assure le maire de la municipalité de L’Anse-Saint-Jean, Lucien Martel.
Selon un recensement réalisé au début de l’été 2017, la municipalité compte sur 900 places pour loger les touristes. L’Anse-Saint-Jean reçoit 80 000 touristes chaque année. La perte de logement risque probablement d’avoir certaines répercussions économiques.