Centre nationale d’exposition | Les oeuvres méconnues de Sylvie Poitras

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Surtout connue pour ses peintures sur les masques de gardiens de but de la Ligue nationale de hockey (LNH), Sylvie Poitras dévoile un aspect plutôt inédit de son art dans l’exposition «Derrière le masque». Ses inspirations proviennent autant de bandes dessinées des années 30 que de l’artiste Corno, ou encore d’égo portraits venant de ses amis.

Amalgamer différents styles dans une exposition tout en conservant un fil conducteur et une harmonie à travers les différentes inspirations, voilà le résultat d’une exposition au parfum de la société actuelle. Ajouter des éléments de couleurs à un fond en noir et blanc a certainement permis à l’artiste de capter l’attention. Ce sont donc des œuvres osées et frivoles qui sont présentées jusqu’au 7 janvier au Centre national d’exposition (CNE).

L’artiste a accepté d’exposer pour une première fois depuis une vingtaine d’années à la suite d’une conversation avec la directrice générale du CNE, Manon Guérin. Celle-ci l’a encouragée à dévoiler son art au grand jour. L’artiste de la région Louise Gauthier a quant à elle affirmé avoir découvert «une autre facette» de l’art de Sylvie Poitras.

Comme œuvre représentative de l’exposition, Mme Poitras a choisi la peinture d’un bébé dans les teintes de mauve, toujours en conservant le style «tatouage». En réalité, l’inspiration provient d’une photo du bébé de son amie.

La peintre a revisité des personnages qui ont traversé le temps comme ceux de Betty Boop, de Popeye et de Daffy Duck. «Je lui ai accentué la poitrine et je lui ai mis un cellulaire dans les mains», a décrit l’artiste en pensant à sa peinture de Betty Boop. Une autre de ses œuvres reflète aussi le monde de la technologie, car le sujet réfère au jeu Angry birds. «D’ailleurs, trois peintures exhibées proviennent d’égoportrait», a rappelé Mme Poitras.

Les thèmes ne s’arrêtent pas là, car le mouvement artistique art déco est également exploité: on peut y retrouver l’architecture des années 20 dans ses peintures comme dans celle de la Statue de la Liberté. Tout cela sans oublier le genre horrifique des têtes de mort et de Frankenstein.

Une technique unique

En 2004, Sylvie Poitras a découvert l’aérographie. Elle a développé son talent avec essais et erreurs. «Ça prend beaucoup de dextérité et c’est une technique qui demande du temps», a-t-elle raconté lors du vernissage dimanche dernier.

Dans une vitre, les outils utilisés pour réaliser la technique de l’aérographie sont exposés. «C’est le même principe que les canettes de peinture, mais ce sont des pinceaux», a résumé la dame en répondant aux curieux.

Sylvie Poitras mélange différents médiums. Celui qu’elle utilise le plus est sans aucun doute l’acrylique. Elle le mélange parfois avec de la colle, c’est-à-dire avec un vernis pour rendre un effet de trois dimensions. Après avoir sablé du masonite, un type de bois, la dame est fin prête à peindre avec son pinceau spécial, connecté à un petit réservoir rempli d’air.

Dans la section «revue de presse» de l’exposition, il est possible d’observer des croquis dessinés au crayon de bois sur des feuilles de papier. Plusieurs d’entre eux sont les prémisses des peintures accrochées aux murs du CNE.

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