mardi , 21 mars 2023

Saison de pêche blanche 2018 | La nouvelle réglementation suscite la grogne

La nouvelle réglementation sur la pêche blanche a soulevé beaucoup d’indignation parmi les quelque 300 personnes qui ont assisté à la rencontre d’information annuelle. Cette dernière s’est échelonnée sur plus de trois heures mardi soir au Palais municipal à La Baie.

L’embarquement progressif selon l’épaisseur de la glace et les places de stationnement drastiquement diminuées sont parmi les nouvelles mesures qui ont été présentées par la douzaine d’intervenants des différents organismes qui gèrent la pêche blanche sur le territoire de la municipalité.

Une charte présentant quel type de cabane pourra être installée selon l’épaisseur de la glace a également été dévoilée pour encadrer ce nouveau concept d’«embarquement progressif». D’emblée, les abris de plus de 215 pieds carrés ont été interdits et seules les cabanes de 100 pieds carrés et moins pourront être installées à l’ouverture de la pêche, soit lorsque la glace aura atteint 12 pouces d’épaisseur.

Le conseiller du district #15 Martin Harvey a débuté la rencontre en se défendant de ne pas être à l’origine de ces décisions litigieuses qui allaient être annoncées. Elles ont été prises en mars dernier par l’ancien comité pour la gestion de la pêche blanche dont une bonne partie des membres ont quitté depuis la saison dernière. M. Harvey a avancé qu’une consigne aurait été donnée pour que ces décisions ne soient pas dévoilées avant que le nouveau comité soit désigné et qu’il incombe donc, par la force des choses, aux nouveaux élus de présenter ces points de discorde.

«Vous travaillez fort pour tuer la pêche!»

 La période de questions qui a suivi la présentation a été très agitée et s’est étendue sur plus de 90 minutes. C’est surtout la charte qui sème la controverse. Selon plusieurs pêcheurs qui se sont empressés par dizaines à venir s’exprimer aux micros, les propriétaires des plus grosses cabanes qui devront attendre une épaisseur de 18 pouces avant de pouvoir s’installer risquent d’avoir une saison de pêche de seulement quelques semaines, ou encore de ne pas pouvoir pêcher du tout.

Plusieurs citoyens se sont inquiétés des répercussions économiques que risque de subir l’arrondissement de La Baie. «La pêche, c’est pas seulement un sandwich pis une canette de Pepsi ; on mange dans les restaurants et on achète notre équipement ici!», s’est plaint un Almatois qui s’était déplacé expressément pour la rencontre.

Ce qui est sûr, c’est que le début de la saison sera décalé de quelques semaines pour la grande majorité des pêcheurs qui possèdent en moyenne une cabane de 140 à 160 pieds carrés selon des réponses obtenues par la Pige.

Une pratique qui doit s’adapter aux changements climatiques

 Tous les intervenants ont soutenu que les nouvelles contraintes sont imposées cette saison en réaction aux changements climatiques. Selon le responsable aux loisirs Martin Lavoie le réchauffement climatique s’observe très concrètement puisque qu’en moyenne, la pêche hivernale est écourtée d’une demi-journée par année. M. Lavoie souligne également que la Ville de Saguenay possède de nouvelles données pour cette saison qui forcent les intervenants à ajuster le tir. Le conseiller Martin Harvey croit cependant que les présentes modifications aux règlements pourraient être bonnes pour «les vingt prochaines années».

À propos de Mickael Lambert

Mickael Henri Lambert est né à Orford dans la magnifique région des Cantons de l’Est en 1997. Passionné de culture –tant locale qu’étrangère- ainsi que de politique, il a complété le Programme d’éducation internationale au niveau secondaire en 2015. Mickael a eu la chance de prendre part à deux simulations à l’Assemblée générale des Nations Unies en plus de participer au Conseil municipal jeunesse de la Ville de Sherbrooke. Il a également travaillé plusieurs années dans le milieu agroalimentaire ainsi que dans l’économie sociale. Il garde de ces expériences un goût prononcé pour la gastronomie et un grand respect pour l’agriculture de chez nous. M Lambert espère pouvoir travailler à la radio ou à l’écrit, en touchant toutes les sphères de l’information, avec une préférence avouée pour l’actualité internationale.

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