L’enfant insignifiant de Michel Tremblay gagne le coeur des spectateurs
L’humour à saveur anecdotique de la population québécoise des années 50 préconisée dans la pièce Enfant insignifiant ! est venu gagner le cœur du notable auditoire présent à la Salle Pierrette-Gaudreault, mardi soir.
Tout au long de la pièce, le spectateur est guidé par un jeune garçon à la quête de tous les savoirs. L’auditoire est plongé dans plusieurs conversations anecdotiques du personnage principal, l’auteur Michel Tremblay enfant, avec plusieurs membres de sa famille et de personnes de son entourage. Outre ce fait, rien ne met réellement en liens les différentes séquences de la pièce. Un jeu de lumière, une musique, ou même encore un changement d’ambiance marquent la fin d’une discussion et le début d’une autre.
L’expérience de scène de la plupart des acteurs vient ajouter à la pièce un certain charme. Guylaine Tremblay, interprétant la mère de l’enfant, devait, à plusieurs reprises, varier l’émotion véhiculée. Passant d’une colère marquée à une certaine affection maternelle, la comédienne a réussi le défi sans peine. Michel, l’enfant curieux, est joué par Henri Chassé. Il serait peu dire qu’une concentration et une connaissance accrue du texte sont de mise. La complexité du jeu n’est pas moindre, Henri Chassé doit rester présent pendant près de deux heures sur scène sans jamais n’avoir droit à un petit répit. Yves Bélanger, Gwendoline Côté, Isabelle Drainville, Michelle Labonté et Danielle Proulx sont eux aussi sur scène, tous enchaînant l’un après l’autre leurs répliques dans une symphonie remarquable.
Quelques chaises, un bureau et une toile projetant une mer d’eau, voilà ce qu’il est possible d’observer sur la scène. Un décor relativement épuré laisse croire que l’objectif est de faire valoir le texte et le jeu d’acteur avant tout le reste. L’idée est audacieuse certes, mais l’œil vient à se lasser du décor minimaliste. Heureusement que le déplacement de chaque acteur entre les scènes permet de garder un certain équilibre.
La pièce est présentée encore une fois mercredi à la Salle Pierrette-Gaudreault à 19h30 et jeudi dès 20h à la salle Michel-Côté à Alma.