Les équipes sportives prennent d’assaut les réseaux sociaux

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Le coordonnateur des communications et des médias sociaux des Saguenéens de Chicoutimi, Mathieu Lajeunesse, travaille avec les journalistes, comme Jonathan Hudon du Quotidien. (Photo : Abraham Santerre)

Si les médias traditionnels n’ont plus leur place sur les réseaux sociaux, les équipes sportives, elles, ont le champ libre et en profitent.

Les Saguenéens de Chicoutimi comptent 27 000 abonnés sur Facebook. Le Quotidien, qui suit ses activités, en a 55 000, sauf que Meta empêche le partage des contenus d’actualité sur Facebook et Instagram.

« Pour aller chercher de la nouvelle clientèle, je pense que toutes les organisations sportives se doivent d’être présentes sur les médias sociaux », a affirmé le coordonnateur des communications et des médias sociaux des Saguenéens de Chicoutimi, Mathieu Lajeunesse.

Meta agit en réponse au projet de loi C-18 du gouvernement fédéral qui a pour but de forcer les plateformes à indemniser les médias pour le partage de leur contenu. « Si on pense juste à notre organisation, oui on en profite », a exprimé M. Lajeunesse.

Chez les Marquis de Jonquière, la présence sur les médias sociaux est importante. « Nous avons 14 000 abonnés sur Facebook, c’est énorme. La très grande majorité des gens qui visitent le Palais des sports en fait partie », a souligné celui qui occupe le même rôle pour l’équipe de la Ligue nord-américaine de hockey, Jean-Michel Tremblay.

Les organisations utilisent cet outil pour améliorer leur visibilité. « Se payer une publicité sur les médias sociaux, c’est beaucoup moins cher qu’à la télévision ou dans le journal », a déclaré M. Tremblay.

Mathieu Lajeunesse occupe son poste avec les Saguenéens de Chicoutimi depuis le printemps dernier. (Photo : Abraham Santerre)

S’adapter à la nouvelle réalité

 Le journaliste sportif du Quotidien Jonathan Hudon ne croit pas pour autant que son travail soit en danger. « Je suis les yeux des partisans, j’analyse davantage et je peux critiquer, a-t-il mentionné. Ce n’est pas comme les résumés que les Sags publient. »

Pour attirer les lecteurs, M. Hudon désire innover. « Je réfléchis à modifier le format de mes articles pour ajouter des nouveautés. »

« Le métier [de journaliste sportif] est impacté, a admis pour sa part Mathieu Lajeunesse. C’est toujours mieux d’aller voir le point de vue d’un journaliste qui dira des choses que nous ne dirions jamais. »

Jean-Michel Tremblay aimerait que la situation s’améliore. « Nous avons beaucoup de médias qui couvrent les Marquis, on aimait les remercier en partageant leur travail sur nos plateformes. »

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