Escalade sur glace | La région privilégiée

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La température ressentie à -25 et le harcèlement des bourrasques de vent à 70 km/h n’ont pas suffi à décourager les participants d’une journée d’initiation à l’escalade sur glace organisée par l’École d’escalade de Saguenay à Chicoutimi-Nord.     

Malgré la température peu clémente, le grimpeur en herbe Alexandre Fortin a semblé satisfait de sa journée d’initiation. L’homme originaire de l’Ascension au Lac-Saint-Jean explique s’être inscrit pour apprendre quelques notions de grimpe qui lui serviront lors d’une expédition au camp de base du mont Everest en mars prochain.

Il n’est d’ailleurs pas le seul à s’intéresser à ce sport. Depuis l’ouverture de la saison, M. Gaudry a déjà organisé trois cours d’initiation via les réseaux sociaux, en plus des trois fins de semaines dédiées à ceux qui terminent leur formation. Son programme se divise en deux phases qui permettent à «l’étudiant» d’être autonome sur la paroi après un total de trois jours de formation.

Sans être un phénomène de masse, l’escalade au Saguenay—Lac-Saint-Jean gagne en adeptes. M. Gaudry, qui est également président du Club de Montagne de Saguenay, remarque que le nombre de grimpeurs est en hausse «depuis l’ouverture du centre d’escalade Beta Crux» et que les gens «sont de plus en plus ouverts à découvrir l’escalade sur glace».

Il faut dire qu’on compte une centaine de parois dans la région, dont deux à moins de cinq minutes du centre-ville de Chicoutimi, soit celle du Cap Saint-François où se déroulent les activités de formation et une autre paroi située au bout de la rue Roussel réservée aux plus expérimentés.

Partenariat avec la Ville de Saguenay

Bien que sport extrême, la municipalité collabore avec les grimpeurs saguenéens. «La Ville a installé un tuyau depuis 4 ou 5 ans en haut de la paroi pour l’arroser en permanence», explique le moniteur. Cet arrosage permet d’avoir une glace bien épaisse aux reflets bleutés, idéale pour l’apprentissage. De plus, l’École d’escalade a l’autorisation de traverser le terrain municipal situé à côté de la station de pompage Boivin sur la rue Richmond pour se rendre à la falaise.

Le conseiller du district 8 Simon-Olivier Côté confirme être «au courant de la situation» et explique que la «Ville a une politique de tolérance en la matière». Par contre, aucun encadrement supplémentaire n’est prévu à court terme.

Selon M. Gaudry, qui est également président du Club de Montagne de Saguenay, la Ville ne serait pas responsable en cas d’accident et les grimpeurs ne sont pas couverts par le régime d’assurance maladie. Ils doivent s’inscrire à la Fédération québécoise de montagne et de l’escalade (FQME) au coût d’une vingtaine de dollars pour être couverts par l’assurance de la fédération lorsqu’ils pratiquent ce sport.

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