Le trouble du jeu vidéo | Déjà contrôlé à Saguenay

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La récente décision de l’Organisation mondiale de la santé (OMS) d’officialiser la dépendance aux jeux vidéo comme une maladie n’inquiète pas les établissements scolaires qui offrent des formations dans ce domaine. Ils assurent avoir déjà mis en place des mesures pour prévenir cette problématique.

Au sein de l’école polyvalente d’Arvida, le programme en Sports électroniques est offert. Le porte-parole de la Commission scolaire De La Jonquière, Mathieu Gravel, explique que tous les troubles potentiels sont considérés auprès des élèves. «Si le jeune présente une chute de notes et qu’une possible dépendance nuit à son développement, nous responsabilisons d’abord son entourage, déclare M. Gravel. Les élèves jouent en équipe, ils ne sont pas isolés et surtout ils ont un emploi du temps qui alterne le jeu, les cours et une activité physique.»

Le responsable du programme universitaire spécialisé en conception de jeux vidéo à l’Université du Québec à Chicoutimi, François Lemieux corrobore les propos de M. Gravel. Pour lui aussi le «roulement de l’horaire» peut prévenir et éviter une influence néfaste des jeux.

Médicalisation

Selon l’OMS, le «trouble du jeu vidéo» touche davantage les hommes que les femmes. Il est basé sur plusieurs critères comme une tendance à s’isoler, à manquer de sommeil en faveur du jeu et à laisser la réalité quotidienne au profit du monde virtuel. Ces critères vont permettre de déceler des potentielles pathologies afin de dissocier la passion du gaming de son emprise.

L’OMS s’appuie sur une étude menée par le psychanalyste et fondateur de l’Observatoire des mondes numériques en Sciences humaines, Michael Stora qui révèle la notion de gaming disorder. Il affirme dans cette étude que «les jeux en ligne sont plus dangereux à cause des mondes persistants, sans cesse en évolution, même lorsque la console est éteinte».

Comportement addictogène

Un jeune passionné du jeu multijoueur en ligne League of Legends, Luémi Bonnaire, explique que le concept est mené de sorte qu’il devient une nécessité. « Il y a un système de points et de rang, et pour atteindre un bon classement il faut forcément accumuler beaucoup d’heures de jeu », précise-t-il.

De nombreux joueurs ne se considèrent pas comme dépendants, mais ils avouent avoir des « passes de jeu » comme le gamer Neeko Desaulnier. « Mon record c’est 36 heures de gaming d’affilée, en alternant six à sept jeux, raconte Nicolas. J’y consacre beaucoup de temps mais je suis capable de m’arrêter.»

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