Discussion du GRIR-UQAC | La gouvernance sous Jean Tremblay critiquée

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«Les citoyens de Saguenay ont vécu dans le silence, la peur et le manque de courage pendant des années», a affirmé la consultante en matière d’économie régionale et chroniqueuse au Quotidien, Isabel Brochu, lors d’une séance de discussion sur le système de gouvernance sous Jean Tremblay. L’activité était organisée par le Groupe de recherche et d’intervention régionales (GRIR) à l’UQAC, mardi midi.

Quatre membres du GRIR se sont exprimés à tour de rôle pendant 10 minutes sur le règne de 20 ans de l’ex-maire Tremblay. Mme Brochu était accompagnée de l’ex-professeur en économie à l’UQAC, Gilles Bergeron, du politologue Michel Roche ainsi que du président de Mouvement Chicoutimi, Jacques Pelletier, pour donner leur positions en ce qui a trait au sujet du jour, devant une vingtaine de citoyens et membres des médias.

«Ce n’est pas de la mauvaise gouvernance, on fait plutôt face à un problème de renversement démocratique impliquant une évidente absence de vision à long terme», a-t-elle pesté contre l’ancien régime. La représentante de l’arrondissement de La Baie du comité de transition de Saguenay a également souligné le manque de représentation féminine dans des postes de direction ainsi que l’accumulation des tâches et la longueur des mandats chez certains hauts-placés non élus de Saguenay.

Le clientélisme

Michel Roche a pour sa part comparé l’ancien régime à celui du clientélisme, une politique qui a vu le jour en France et qui consiste notamment à élargir la popularité d’un dirigeant par l’octroi de différents privilèges. «On peut facilement associer l’ex-dirigeant de la ville à un notable clientéliste qui se montre généreux envers ses fidèles, a expliqué le professeur à l’UQAC. Par contre, tous ceux qui s’opposent à ses idées se verront rayés de l’appareil politique.»

Selon M. Roche, les tentatives pour étouffer l’opposition et pour priver de subventions les entreprises qui démontrent leur mécontentement sont des exemples flagrants de cette approche politique. Il croit que le boycott des médias et la décision d’organiser les séances du conseil municipal à midi plutôt que le soir sont également des tentatives pour faire taire les détracteurs, un autre principe propre au clientélisme.

Jacques Pelletier et Gilles Bergeron sont allés dans le même sens que les deux autres participants alors qu’ils ont tous les deux rappelé les principaux défis de l’administration Néron après les 20 dernières années: une meilleure gestion financière et une plus grande transparence.

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