Tueries aux États-Unis | Pas la faute de la violence dans les jeux vidéo

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Il n’y aurait pas de lien entre la violence dans les jeux vidéo et les nombreuses tueries des dernières années aux États-Unis, selon le professeur et directeur du département d’informatique et de mathématique de l’Université du Québec à Chicoutimi (UQAC), Bob-Antoine-Jerry Ménélas.

M. Ménélas persiste et signe que la violence dans les jeux vidéo ne devrait pas être associée avec le profil des tueurs aux États-Unis, tel que l’a laissé entendre le président américain, Donald Trump. «Le fait de jouer à des jeux vidéo violents n’explique pas qu’on tue des gens!», s’exclame le professeur.

Il déplore que ce soit toujours le côté négatif qui soit véhiculé dans les médias et que l’association soit souvent faite entre les jeux et les tueurs. «Les jeux vidéo ont plusieurs bienfaits dont on entend rarement parler. Par exemple, plusieurs études ont démontré qu’ils aident l’apprentissage et les réflexes», affirme-t-il.

Il ajoute que les jeux vidéo sont souvent les boucs émissaires lors de tragédies impliquant des armes. «On regarde aussi des films et on lit des livres avec de la violence! Pourquoi ce serait la faute des jeux?» soulève M. Ménélas.

Vidéo officielle

La Maison-Blanche a publié, au début du mois, une vidéo compilant une quantité importante de scènes très violentes dans des jeux vidéo très populaires tels que Call of Duty, Fallout ou Wolfenstein. Ces jeux, tous classés «mature» (17 ans et plus) selon le Entertainment Software Rating Board (ESRB), l’organisme américain qui est responsable de la classification des jeux, ont vendu des millions de copies dans les dernières décennies.

La vidéo était accompagnée du message suivant : «Ces scènes de jeux vidéo ont été trouvées sur YouTube. Elles contiennent de la violence extrême, du gore intense et des conduites criminelles. Leur contenu n’est pas adapté aux enfants.» Ce genre de publication ne surprend pas M. Ménélas qui qualifie le président Trump de «personnage» et croit que cette vidéo n’est qu’une façon de détourner le débat sur les armes à feu.

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