Un choix simple et non à simple usage

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Bien des habitudes écologiques ont été mises de côté depuis le début de la crise sanitaire, notamment l’utilisation des produits réutilisables et l’achat en vrac. Tandis que la consommation de produits de plastique à usage unique bat son plein, ne serait-ce pas illusoire de penser qu’un produit jetable est nécessairement plus sécuritaire que son pendant réutilisable?

Masques de procédure, gants, lingettes désinfectantes, sacs en plastique… Qu’ont-ils en commun? Tous se retrouvent à la poubelle après utilisation. Rapidement devenus les chouchous de plusieurs, ces produits procurent un sentiment de soi-disant sécurité par leur usage unique qui vient ainsi rassurer le consommateur craintif d’être contaminé.

Toutefois, d’autres ne sont pas du même avis, dont Marguerite Rose de l’Association québécoise Zéro Déchet. « Si le jetable est parfois considéré comme plus sécuritaire, c’est surtout l’hygiène qui est le garant de l’absence de contamination. Les contenants réutilisables, lorsqu’ils sont lavés à l’eau savonneuse et qu’ils sont manipulés uniquement par le client, ne présentent aucun risque de contamination », tel que mentionné sur le site Web de l’association. Dès lors, il est vrai que les matériaux destinés à un usage simple peuvent, comme tout autre surface, héberger des virus et les transmettre.

« Partout où les produits réutilisables sont une option, il nous incombe de faire notre part pour nous protéger les uns les autres en les lavant soigneusement après chaque utilisation. »

– John Hocevar, responsable de la campagne Océans de Greenpeace.

Et le vrac?

La crainte d’être en contact direct avec le virus, ressentie envers les produits réutilisables, a, à priori, freiné quelques acheteurs à magasiner en vrac, et pourtant. Selon l’article de Solveig Beaupuy dans cette édition du journal La Pige, même si les boutiques de vrac ont su s’adapter aux mesures sanitaires exigées par Santé Canada, elles vendent toujours leurs produits.

La boutique La Réserve a converti la moitié de son local au vrac qui est strictement accessible par les employés. (Photo : Alice Proulx)

À La Réserve d’Arvida, la formule est la suivante : chacun apporte ses propres contenants et les désinfecte devant l’employé avant que celui-ci les prenne pour les remplir selon le choix et la quantité demandés préalablement. Les contenants sont, par la suite, déposés dans un bac où le client les récupère pour procéder au paiement et le tour est joué!

Donc, quel que soit le produit, la clé réside dans une désinfection qui respecte les méthodes de la santé publique. Dans ce cas, pourquoi ne pas opter pour des habitudes qui limitent leur impact environnemental, qui garantissent une plus grande autonomie et qui permettent de nombreuses économies? Le choix est simple.

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