Le tennis stagne dans la région
Alors que le tournoi Challenger Banque Nationale bat son plein cette fin de semaine, le développement du tennis au Saguenay–Lac-Saint-Jean stagne après quelques années de progression selon le directeur général du Club de tennis intérieur de Saguenay, Jean-Arnaud Poirel.
Ce ralentissement est visible dans le développement de joueurs locaux talentueux et par la qualité des terrains extérieurs.
Dans les dernières années, le tennis a connu une hausse importante en termes de qualité des joueurs au Saguenay–Lac-Saint-Jean. Plusieurs athlètes se sont rendus au niveau canadien.
Cependant, en 2018, le calibre semble baisser et les participants actifs au tennis dans la région se font plus âgés.
Pour Jean-Arnaud Poirel, il est possible de remédier à cette situation. «Il faut développer des clubs de tennis extérieurs le plus possible», affirme-t-il.
Autant à Alma, Roberval, qu’à Saguenay, les terrains extérieurs se détériorent rapidement. «Il n’y a rien d’organisé. Les gens se présentent et ils viennent jouer, explique le directeur général du Club de tennis intérieur situé à Arvida. Il y a quelques années, lorsqu’ils ont refait le terrain, on avait organisé des ligues le soir, mais pour différentes raisons, il y a des terrains brisés et les ligues récréatives se font rares.»
Pourtant, d’autres initiatives ont été enclenchées pour améliorer le calibre dans ce sport à Saguenay.
Depuis 13 ans, un tournoi challenger féminin se produit au Club de tennis intérieur de Saguenay. Tout comme dans l’édition 2018, plusieurs joueuses professionnelles mondiales s’affrontent en simple et en double. Le tournoi attire un grand nombre de spectateurs.
De plus, le Cégep de Jonquière a créé une équipe collégiale de tennis pour la campagne 2018-2019.
L’entraîneur-chef de l’équipe de tennis des Gaillards, Jean-Daniel Marceau, est positif par rapport à cette saison inaugurale de l’équipe. «On a beaucoup de profondeur, a lancé le pilote de cette équipe collégiale. Je pense qu’au niveau provincial, nous allons être une des bonnes équipes du circuit.»
La plupart des joueurs de l’équipe du Cégep de Jonquière sont passés par le programme Sport-études Tennis à la polyvalente d’Arvida.
C’est le cas de la joueuse des Gaillards Émilie Desjardins. «Le talent est excellent et les entraîneurs aussi. On a les moyens de développer un jeune sauf qu’on a de la misère à avoir deux filles dans le sportétudes par année », commente celle qui remarque également une diminution du calibre des joueurs de tennis régionaux.