Location d’appartements | Des fraudeurs sévissent

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Salomé Bengoufa-Maltais cherche un appartement à Montréal pour déménager avec son copain et un couple d’amis. Ils croyaient bien avoir trouvé la perle rare sur le site Du Proprio: abordable, grand, moderne, spacieux, meublé, chauffé, bien situé, mais surtout il était trop beau pour être vrai. Ils se sont fait frauder pour une valeur de 1 000 $ en effectuant un virement Interac.

L’annonceur les a contactés après qu’ils aient signifié leur intérêt. Il leur a expliqué par courriel que c’était son fils qui habitait le logement lors de ses études, mais qu’il est maintenant de retour à Val-d’Or et il souhaite le louer rapidement pour qu’il demeure entretenu.

Salomé Bengoufa-Maltais s’est fait frauder en recherchant un appartement sur le Web.

Il a précisé dans le courriel envoyé à l’étudiante du Cégep de Jonquière qu’il est présentement à l’extérieur du pays pour le travail, que c’est son fils qui se déplacera donc de Val-d’Or pour la visite. Mais il demande de faire la première étape d’un virement Interac pour le loyer du premier mois, sans lui donner le mot de passe, pour prouver qu’ils sont de sérieux potentiels locataires et pour s’assurer que son fils ne fasse pas la route pour les faire visiter pour rien. S’ils décident de signer le bail, ils n’auront qu’à donner le mot de passe permettant d’effectuer le virement et ainsi payer le premier mois de loyer.

La journée de la visite, Salomé Bengoufa-Maltais effectue le virement en y ajoutant un mot de passe impossible à deviner. L’annonceur les contacte à midi pour dire qu’il n’a pas reçu le premier virement et qu’elle doit recommencer. Pourtant, peu de temps après, sans que Salomé lui aie donné le fameux mot de passe, 1 000 $ sont transférés de son compte bancaire vers celui du fraudeur. Ensuite, silence radio. Ils n’ont plus eu aucune nouvelle.

En fouillant un peu, les victimes se rendent compte que le même appartement est aussi affiché, à un autre prix, sur le site de petites annonces Kijiji.

«Une fois que tu comprends comment les fraudeurs procèdent, tu peux plus facilement détecter les arnaques, mais quand tu ne le sais pas, le côté humain prend le dessus et c’est facile de se faire avoir», déplore Salomé Bengoufa-Maltais. Ils ne sont pas les seuls à avoir vécu cette mésaventure.

Camille ‘S Heeren s’est retrouvée dans la même situation, mais n’a pas cédé à la demande du dépôt de 700 $ . Elle a plutôt décidé d’envoyer une photo d’elle devant l’appartement en question pour prouver son sérieux, un choix judicieux. Elle n’a plus eu de réponses par après.

La politique d’Interac en cas de fraude est de «zéro responsabilité» de la part des victimes. La responsabilité appartient à l’institution financière, «puisque c’est elle qui devra […] rembourser les pertes résultant de circonstances indépendantes de [la volonté du client]», peut-on lire sur le site. Pourtant, il a fallu plusieurs appels et une visite dans les bureaux de sa banque pour que Salomé Bengoufa-Maltais puisse revoir la couleur de son argent.

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