Une salle comble pour Plume Latraverse
Le Théâtre Banque Nationale et ses 800 places étaient remplis, vendredi soir, et pour cause, Plume Latraverse était de passage à Chicoutimi après sept ans d’absence, pour présenter son spectacle Séquelles ? qui laisse de la place aux textes.
Dès le début, la guitare acoustique résonne, accompagnée de deux guitares électriques et d’une basse, dans un ensemble quelque peu cacophonique, mais qui se replace très vite en une mélodie agréable. En plus de son bassiste et son guitariste habituels, Grégoire Morency et Jean-Claude Marsan, Plume s’est accolé d’un petit nouveau, Donald Meunier, venu en renfort à Jean-Claude Marsan, blessé au doigt.
Plume Latraverse semblait très attendu par les 800 personnes du public, qui lui ont réservé de chauds applaudissements et trois ovations debout en fin de concert. De nombreux fans arboraient les chandails vendus à l’extérieur de la salle, mais peu chantaient.
Avec raison, une bonne partie du spectacle s’est faite sans dynamisme, avec quatre statues sur scène, qui jouaient certes bien, mais qui manquaient clairement de vie. Donald Meunier semblait parfois vouloir se déchaîner lors d’un de ses beaux solos, mais sans succès. C’est comme si l’artiste de 73 ans avait demandé à ses musiciens de rester immobiles.
Dès son arrivée, Plume affichait un air fatigué, même renfrogné. Peu de bavardages en première partie de spectacle, mais dès l’entracte le chanteur Montréalais s’est apaisé et a discuté avec le public, se moquant même de l’accent de la région.
L’enchaînement sur des chansons plus dansantes s’est bien fait, avec toute une deuxième partie plus intéressante que la première. Petite déception du public toutefois, quand Jonquière, la chanson phare du chanteur, n’a pas été chantée. Plume a fait le premier accord de Jonquière, a dit « j’ai eu ben du fun à Chicoutimi », sur l’air de la chanson, avant de changer de mélodie.
Trop peu pour le public, qui va jusqu’à rappeler le chanteur et ses acolytes deux fois sur scène, où ils reviendront, bière locale à la main, pour terminer sur un magnifique solo de guitare électrique par le talentueux Donald Meunier, sur des tons rock des années 75 graves mais toutefois bien plaisants.