Noël en centre jeunesse | Une pensée pour les enfants défavorisés
Une liste de souhaits anonyme. Des cadeaux envoyés aux bureaux de la DPJ. Cinq cents enfants de la région auront droit à un Noël plus gai grâce à la générosité de «pères Noël improvisés» qui, depuis 25 ans, mettent un baume sur une période de l’année difficile pour les jeunes défavorisés.
Gérées par la Fondation pour l’enfance et la jeunesse, les démarches pour l’Opération Père Noël (OPN) débutent au mois d’octobre. Chaque jeune qui ne recevra pas de cadeau autrement que par cette campagne rédige une liste. Les donateurs s’impliquent à titre de «père Noël» et reçoivent ces lettres de façon anonyme. Ils achètent un cadeau et l’apportent aux différents centres du Saguenay-Lac-Saint-Jean jusqu’à Chibougamau-Chapais. Les présents sont remis aux jeunes le jour de Noël afin qu’ils aient quelque chose à déballer.
Bien que cette campagne semble peu connue de la population, elle ne manque pas de ressources. «C’est un heureux problème! On a toujours plus de pères Noël que d’enfants, a souligné la directrice générale de la Fondation, Karine Brassard. C’est une clientèle à laquelle on ne pense pas souvent, mais quand tu y penses une fois ça reste.»
L’OPN traite présentement 16 000 demandes de jeunes entre 0 et 18 ans dans toute la province. L’organisation comptait un nombre record l’année dernière avec 14 000 enfants desservis. La plupart de ces donateurs sont des entreprises, comme des citoyens jusqu’aux gagnants de gros lots.
Avec la rentrée scolaire, le temps des fêtes s’inscrit dans les périodes pénibles pour les enfants en Centre Jeunesse dû aux souvenirs et rassemblements familiaux qu’il implique. «On essaie de ne pas mettre les décorations trop tôt parce que cela peut être difficile», a reconnu Mme Brassard.
Des activités pour oublier
Depuis 2012, le Centre de la protection de l’enfance et de la jeunesse de Chicoutimi organise ce qu’il appelle un «Noël humanisé», afin de permettre aux jeunes en famille d’accueil d’oublier leur situation et passer un moment avec leurs parents. «La fondation paie pour des activités, mais de façon supervisée par les intervenants pour que cela reste sécuritaire», a révélé Mme Brassard. Deux soirées sont prévues, soit l’une pour les petits et une autre pour les adolescents. Des fêtes entre unités de vie sont aussi organisées pour les jeunes.