Sylvain Marcel démystifie les dépendances

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Plusieurs personnes qui ont lu le livre de Sylvain Marcel sont venus après la conférence pour le remercier d’inspirer leur vie ou la vie d’un de leurs proches, parfois atteints de dépendance. Photo : Félix Bouffard

Pour le comédien Sylvain Marcel on ne peut pas sortir de la dépendance quelqu’un qui n’est pas prêt de le faire. C’est le message qu’il a passé jeudi soir à l’hôtel Delta de Saguenay. Il a présenté sa conférence sur son passé de toxicomane et d’alcoolique.

Ce sont près de 200 personnes qui ont participé à ce souper-conférence organisé par l’Ordre régional des infirmières et infirmiers du Saguenay-Lac-Saint-Jean/Nord-du-Québec. D’abord des représentants du milieu infirmiers, mais aussi des travailleurs sociaux et des étudiants dans le domaine de l’intervention sociale, ont écouté attentivement le témoignage du comédien.

Les dépendances étaient au cœur de son allocution. Il a ouvertement parlé de son ancienne dépendance à l’alcool, à la cocaïne et au crack. « À l’époque, j’arrivais pour des tournages de 450 Chemin du golf et des pubs de Familiprix, je n’arrivais pas à me rappeler de mes textes et j’avais le visage d’une autre couleur. Je n’étais pas concentré, j’ai des boîtes complètes de cassettes de bloopers où c’est seulement moi qui fais les erreurs», explique le comédien, sobres depuis maintenant 10 ans.

La présidente régionale de l’Ordre, Annick Simard, s’est réjouie de l’engouement que M. Marcel provoque. «On essaye une fois par année d’inviter des conférenciers intéressants et que les gens connaissent, afin de sortir des formations plus formelles que l’ordre offre habituellement.» Elle trouve aussi que cette formule permet de prendre un temps pour se redonner du courage. «Je crois aussi que le moment était bon. Souvent en février, il y a moins d’évènements et ça nous encourage à continuer notre travail d’infirmiers(ères) qui n’est pas toujours évident», a-t-elle conclu.

Le comédien, qui s’est justement fait connaître dans la publicité de Familiprix en 2002, s’est dit très heureux de faire le tour du Québec pour parler des dépendances. «J’aide les autres, mais je m’aide aussi moi-même. Dans ces moments-là, je sors de mon égo, puis je tombe en mode aidant. En même temps, ça me force à être abstinent, parce que les gens me portent en exemple. Je ne peux plus vraiment rechuter», a répondu Sylvain Marcel, rigolant après son allocution.

Lui-même préposé aux bénéficiaires pendant 10 ans, il a particulièrement aimé pouvoir échanger jeudi soir avec des personnes qui comprenaient sa situation mieux que les autres. «Je sentais en leur parlant qu’ils comprenaient parfaitement ce dont je parlais. Elles en ont vu des cas comme moi passer à l’urgence !»

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