Pour que vieillir soit gai : des ateliers pour vaincre les préjugés

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Daniel Gosselin, directeur général de Diversité 02.

Les aînés issus de la communauté homosexuelle et transgenre, qui se sentaient déjà mis à part, ont vu leur isolement s’accentuer avec la pandémie. C’est notamment pour leur apporter du support que l’organisme Diversité 02 propose les ateliers Pour que vieillir soit gai.

 Les activités et les formations sont offertes en collaboration avec la Fondation émergence. Elles s’adressent aux aînés mais aussi aux organismes, afin de leur permettre de s’ouvrir et de s’instruire sur la communauté LGBTQ2+.

Le directeur de Diversité 02, Daniel Gosselin, a remarqué que la COVID-19 provoque encore plus un phénomène d’isolement chez les aînés issus de la communauté homosexuelle et transgenre. Certains se sentent déjà à part, devant les préjugés que des gens de cette même génération peuvent entretenir. « Il faut briser l’isolement. On voit qu’il y a un niveau de détresse hors du commun ces temps-ci », rapporte M. Gosselin.

Le programme vise à sensibiliser toute personne proche des aînés ainsi que les aînés eux-mêmes à la réalité qu’ils vivent dans la communauté LGBTQ2+, ainsi qu’à briser les préjugés. En plus d’une formation de près d’une heure et demie pour les entreprises, les organismes et les travailleurs, le travail de sensibilisation se fait aussi par le biais de causeries intergénérationnelles sur la plateforme Zoom.

Des invités, comme Madame Claude, une femme trans ayant fait son coming out dans la soixantaine et le dramaturge Michel Marc Bouchard, terminent les activités par un témoignage humain. « On veut créer un espace sécuritaire, afin de faire comprendre et de se comprendre », rapporte le directeur général de Diversité 02, Daniel Gosselin.

L’importance de l’éducation LGBTQ2+

Il s’agit de la première édition du programme Pour que vieillir soit gai pour Diversité 02. Déjà 500 personnes ont été formées pour mieux comprendre la réalité des aînés homosexuels, de différentes identités de genre et/ou transgenre, d’après Daniel Gosselin.  Ceux ayant complété la formation peuvent s’inscrire à la Charte de la bientraitance envers les personnes ainés lesbiennes, gaies, bisexuelles et trans.

 « Avec tout ce que les aînés ont vécu dans les années 70 : la répression, l’intimidation et la stigmatisation… Quand ils se font envoyer dans des résidences quelconques, ils ont peur de ne pas se faire accepter par les autres de leur génération et les employés » témoigne Claude Amiot, alias Madame Claude.

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